Leadership à l’ère numérique : un nouveau type de leader
Par le passé, la reconnaissance et l’évaluation des leaders reposaient largement sur leur expérience et leurs réalisations, ainsi que sur la performance opérationnelle. Les leaders étaient censés savoir comment intervenir et tirer parti de leur jugement et de leur expérience face aux nouveaux défis opérationnels. Ils s’acquittaient de leurs obligations, gravissaient les échelons organisationnels, et étaient formés et évalués en fonction de leurs comportements et de leur style de leadership. Si les descriptions de postes à pourvoir d’autrefois mettaient l’accent sur les compétences techniques, les critères servant à évaluer et à coter les leaders d’aujourd’hui reposent sur des capacités plus centrées sur l’humain.
Comme Michelle Johnston le souligne : « Autrefois, le leadership pouvait être défini comme étant la capacité d’exercer une autorité directe et de donner des ordres.Ce n’est désormais plus le cas.C’est grâce à leur capacité d’interagir avec leur équipe, de faire preuve d’empathie et d’être véritablement eux-mêmes au travail que les meilleurs leaders connaissent la réussite2. »
Les leaders doivent pouvoir s’adapter.Pour surmonter les défis pour lesquels il n’y a pas de voie balisée à suivre, ils doivent se montrer réactifs et encadrer leurs équipes.Dans un contexte où elles doivent s’ajuster à leur environnement opérationnel en mutation, se doter de capacités transformationnelles et chercher à renforcer leur résilience, les entreprises ont besoin de leaders d’un nouveau genre.
De nos jours, les leaders doivent penser, agir et réagir différemment.Vu le rythme effréné auquel se succèdent les changements, un nouveau type de leadership reposant notamment sur des capacités d’empathie, d’adaptation, de résilience, de collaboration, d’innovation et de résolution de problèmes est requis.On attend des leaders qu’ils fassent preuve d’innovation dans la recherche de nouvelles solutions.Ils sont évalués et formés en fonction de leur mode de pensée et de leurs capacités de résolution de problèmes, car les défis qui les attendent sont probablement imminents, bien qu’ils ne soient pas toujours prévisibles.
À l’ère du numérique à dimension humaine, l’empathie et l’agilité figurent parmi les capacités de leadership les plus recherchées.Tandis que l’agilité permet aux leaders de réagir et de redresser la barre lorsqu’il le faut, l’empathie constitue le fondement de leur capacité de créer des liens avec les autres et de gérer la composante émotionnelle de toute initiative de transformation.
En collaboration avec l’Oxford Saïd Business School, des équipes d’EY ont réalisé une étude inédite sur les facteurs humains qui peuvent favoriser ou compromettre la réussite des initiatives transformationnelles. Dans le cadre de cette étude intersectorielle d’envergure mondiale portant sur 23 pays, 934 hauts dirigeants d’entreprise et leurs subordonnés immédiats, ainsi que près de 1 200 membres de leur personnel, ont été sondés.
L’étude en question a amené ces équipes d’EY à recenser six facteurs clés qui, conjointement, aident à se préparer à composer avec la dimension émotionnelle des initiatives de transformation, tout en en facilitant la gestion et en permettant d’en tirer parti, s’agissant des facteurs sur lesquels repose la formule gagnante pour accroître considérablement le taux de réussite de telles initiatives. Toutes ces caractéristiques sont fondées sur l’expérience humaine.