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Comment les leaders de la fiscalité et du commerce peuvent se préparer aux bouleversements commerciaux mondiaux

Les tarifs douaniers américains pourraient redéfinir le commerce transfrontalier, ce qui incite les équipes de fiscalité à adapter leurs stratégies pour miser sur une résilience durable et les occasions d’affaires.


En bref
  • Les nouveaux tarifs douaniers américains présentent un risque géopolitique, ce qui incite les équipes de fiscalité à adopter une planification commerciale interfonctionnelle et agile pour assurer la résilience.
  • Des mesures opportunes comme la modélisation de scénarios, la délocalisation et l’intégration des technologies aident les leaders à contrôler les coûts et à répondre aux exigences réglementaires changeantes.
  • L’alignement des objectifs ESG sur l’approvisionnement stratégique favorise la conformité, réduit l’exposition aux tarifs douaniers et ouvre la voie à de nouvelles occasions de croissance dans un contexte mondial en constante évolution.

Les nouveaux tarifs douaniers actuels et à venir des États‑Unis (décrits comme des initiatives de sécurité nationale) amènent d’importants partenaires commerciaux à répliquer, ce qui brouille davantage les chaînes d’approvisionnement qui ont déjà été soumises à des fluctuations pendant la majeure partie de la décennie1.

L’ensemble de mesures et de menaces de rétorsion de la part des pays touchés a des répercussions importantes sur les importateurs, les exportateurs et leurs conseillers en finances, en fiscalité et en gestion de la chaîne d’approvisionnement. Chaque nouvelle annonce et nouveau contre tarif soulève des enjeux pour la gestion des risques, ce qui met en évidence la rapidité avec laquelle un changement de politique peut se répercuter sur les modèles établis. Pendant que les entreprises s’efforcent de protéger leurs marges bénéficiaires et d’assurer la conformité à la réglementation, elles ont besoin d’un plan clair et prospectif qui tient compte des droits de douane potentiels, des mesures de rétorsion et des menaces concurrentielles. Le présent article fait le point sur l’actualité en matière de tarifs douaniers et propose des mesures opportunes et pratiques pour renforcer la résilience de la chaîne d’approvisionnement, gérer les risques liés aux taxes indirectes et maintenir un avantage stratégique dans un marché turbulent.

Avec prise d’effet le 4 février 2025, les États‑Unis ont imposé des tarifs douaniers de 25 % sur les produits du Canada (de 10 % sur l’énergie du Canada), de 25 % sur les importations en provenance du Mexique et de 10 % sur les importations en provenance de la Chine2.

Si les tarifs douaniers sur les produits chinois ont pris effet (la Chine répliquant par ses propres tarifs douaniers sur les biens en provenance des États-Unis), les tarifs douaniers de 25 % imposés aux produits du Canada et du Mexique ont été suspendus d’un mois après l’engagement du premier ministre canadien, Justin Trudeau, à renforcer la frontière du pays pour réduire le trafic transfrontalier de fentanyl et l’immigration irrégulière. La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a, pour sa part, accepté de déployer des troupes le long de la frontière nord du Mexique, tandis que les États Unis se sont engagés à réduire le trafic d’armes vers le Mexique. Le président américain Donald Trump a justifié ces droits de douane par une urgence nationale en vertu de la loi relative aux pouvoirs économiques en cas d’urgence internationale (International Emergency Economic Powers Act), invoquant les opioïdes illicites et l’immigration illégale.

Le 10 février 2025, le président Trump a signé deux nouveaux décrets visant à rétablir ou à accroître les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium, y compris à l’égard de pays ou de zones qui avaient précédemment négocié des exemptions, comme l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, l’UE, le Japon, le Mexique, la Corée du Sud, l’Ukraine et le Royaume‑Uni3.

 « Les tarifs douaniers ont évolué pour devenir un outil géopolitique à facettes multiples, ils ne relèvent plus simplement de la politique économique », explique Evan Giesemann, chef d’équipe senior, équipe Commerce mondial du Washington Council d’Ernst & Young LLP.

M. Trump a également indiqué son intention d’imposer des tarifs douaniers à l’Union européenne (UE), laissant entendre qu’elle ne traitait pas les États‑Unis « de façon équitable ».

Redéfinir le commerce mondial – de la reprise au regain de tensions

Un rapport de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) publié en 2024 fait état d’une hausse des politiques qui entravent le commerce à l’échelle mondiale. « Les entreprises doivent supposer que des mesures de rétorsion se profilent à l’horizon », a déclaré George Riddell, directeur, Stratégie commerciale d’Ernst & Young LLP. Au‑delà des confrontations tarifaires pays par pays, les perturbations indirectes, comme les nouvelles règles ciblant les subventions étrangères, pourraient faire grimper les coûts et compliquer la logistique. Même une dissociation partielle de la Chine ou de l’Amérique du Nord ne donne aucune garantie contre les hausses de coûts qui se répercutent sur les chaînes d’approvisionnement. Les mesures de rétorsion ciblent souvent les exportations américaines sensibles sur le plan politique, comme les produits agricoles en provenance des États pivots qui ont tendance à décider des élections américaines. « Nous constatons une évolution dans la façon dont les pays exercent des représailles, et elles sont plus stratégiques et précises », affirme Jeroen Scholten, leader, Taxes indirectes, Commerce international d’EY. Par exemple, le Canada a préparé des mesures portant sur les minéraux, le plastique et le bois d’œuvre; le Mexique a annoncé des tarifs douaniers « en nature », ce qui suscite des inquiétudes à l’égard des chaînes d’approvisionnement transfrontalières. Parallèlement, le 4 février 2025, la Chine a imposé des droits de douane de 10 % sur certains produits américains et des tarifs douaniers de 15 % sur le charbon et le gaz naturel liquéfié, en plus de contrôles à l’exportation pour 25 produits de métaux rares. La Chine a également lancé une enquête antitrust contre certaines entreprises américaines figurant sur sa liste d’« entités non fiables », faisant écho aux conflits commerciaux antérieurs entre les États‑Unis et la Chine.

Sur le plan fiscal, les autres mesures comprennent la suspension de drawback des droits dans certains cas. Cette décision augmentera le risque pour les entreprises qui ne pourront pas récupérer les tarifs douaniers sur les biens réexportés. « Les tarifs douaniers ne sont qu’un des nombreux changements en cours; ils se répercutent sur la fiscalité indirecte, les prix de transfert et le risque global de contestation », a déclaré Craig Hillier, leader mondial, Services de fiscalité internationale et transactionnelle d’EY. Les entreprises peuvent rediriger la logistique, renégocier les ententes avec les fournisseurs ou relocaliser la production. « Dans un monde où les tensions géopolitiques sont la norme, la planification de scénarios est essentielle », affirme Brad Newman, leader mondial, Consultation – Chaînes d’approvisionnement et exploitation. Une modélisation de scénarios rigoureuse et des opérations agiles peuvent transformer la volatilité en avantage concurrentiel.

Les tarifs douaniers peuvent être le catalyseur initial, mais ils reflètent un réalignement général des chaînes d’approvisionnement, de la transformation numérique et de la conformité. « Les entreprises qui adoptent dès aujourd’hui une approche proactive et multidisciplinaire arriveront à prospérer », précise M. Riddell. Les organisations qui réagissent rapidement, en diversifiant leurs sources d’approvisionnement ou en déployant des outils d’analyse en temps réel, peuvent gérer les chocs immédiats et tirer parti des nouvelles possibilités.

Mesures opportunes à prendre par les entreprises

Ces mesures opportunes peuvent aider votre organisation à se préparer aux conséquences possibles de la politique commerciale ayant trait aux tarifs douaniers imposés sur les marchandises importées aux États‑Unis.

 

1. Réaliser une évaluation exhaustive des incidences


Il est essentiel de déterminer les effets des tarifs douaniers sur votre entreprise. « La modélisation de scénarios permet aux entreprises de faire preuve d’agilité au moment de l’entrée en vigueur de ces politiques », précise Lynlee Brown, associée du groupe Commerce international d’Ernst & Young LLP. Les outils peuvent révéler les points chauds dans les produits et les régions. La participation des leaders du secteur des finances, de la chaîne d’approvisionnement et de la fiscalité dès le début permet d’harmoniser rapidement les coûts, la conformité et les objectifs opérationnels. « Le whisky écossais et la tequila ne peuvent être fabriqués que dans leur pays d’origine. Ils n’ont pas d’autres choix que de s’attaquer de front aux tarifs douaniers », explique M. Hillier afin d’illustrer comment certains produits deviennent des cibles immédiates.

 

2. Diversifier les chaînes d’approvisionnement


Les tarifs douaniers à grande échelle et les changements rapides de politique accentuent la nécessité de répartir le risque en matière d’approvisionnement. Le déplacement d’une partie de la production vers les États‑Unis peut réduire les menaces géopolitiques, mais exige une planification minutieuse des coûts de main‑d’œuvre et en capital. « Nous effectuons des analyses pour connaître les importations, élaborer des scénarios et évaluer les options », indique M. Hillier. Bon nombre d’entreprises adoptent un modèle « Chine plus un », qui consiste à maintenir la capacité en Chine pour répondre à la demande locale et à déplacer les exportations en Asie du Sud Est et au Mexique. « Si vous quittez la Chine, vous pourriez devoir faire face à d’autres risques », a fait savoir M. Scholten, soulignant la complexité d’une relocalisation majeure.

 

3. Optimiser les opérations douanières et commerciales


L’évaluation en douane et l’atténuation des droits contribuent à contenir les dépenses liées aux tarifs douaniers. Les options acceptables et réalisables dépendront du territoire d’importation. Par exemple, dans le cadre d’une série de ventes qui débouche sur une importation aux États‑Unis, le principe de la « première vente destinée à l’exportation » fixe les droits en fonction d’une transaction de vente antérieure, plutôt qu’en fonction de la dernière transaction. « Vous pouvez importer au prix de la première transaction, au lieu de celui de la dernière transaction, ce qui permet de réduire l’assiette de droits », ajoute M. Scholten. Des stratégies de prix de transfert harmonisées peuvent réduire davantage les coûts inattendus, à condition que les équipes de fiscalité, de commerce et de la chaîne d’approvisionnement se coordonnent étroitement.

 

Avec la suspension du drawback des droits de douane, les zones franches et les entrepôts de stockage deviennent encore plus indispensables. « Nous aidons les entreprises à récupérer les droits de douane de façon rétroactive advenant l’imposition de tarifs douaniers », explique Mme Brown, en mettant l’accent sur la façon dont une structure éclairée peut générer des économies tangibles. La sensibilisation continue aux programmes de commerce spéciaux permet également d’éviter les frais excessifs.

 

4. Améliorer la collaboration interfonctionnelle


Les tarifs douaniers peuvent déstabiliser les modèles de fixation des prix, les contrats d’approvisionnement et les prévisions fiscales. « Aucune équipe ne peut résoudre le problème à elle seule. Les professionnels du commerce, de la fiscalité et de la chaîne d’approvisionnement doivent unir leurs forces », affirme M. Hillier. Les comités directeurs qui regroupent des services financiers, juridiques et logistiques peuvent réagir rapidement en cas de hausse des droits ou de représailles de la part de partenaires commerciaux. « La collaboration dans chaque aspect de l’entreprise, soit la fiscalité, le commerce et l’exploitation, est la seule façon de renforcer véritablement la résilience », indique M. Newman.

 

Des données et des normes d’évaluation uniformes peuvent réduire le risque d’audit. « Les entreprises doivent avoir une vision globale des conséquences sur leurs activités, leur fiscalité et même leur empreinte carbone, » explique M. Newman. Le soutien à l’échelle de la direction facilite la planification de scénarios, les initiatives de délocalisation à proximité et les investissements en matière d’observation numérique.

 

En somme, la collaboration n’est plus facultative, c’est un facteur de différenciation concurrentielle. En mettant sur pied des comités directeurs, en harmonisant les décisions en matière de fiscalité et de commerce et en assurant la mobilisation des dirigeants, les organisations peuvent transformer les structures réactives en équipes intégrées qui sont tournées vers l’avenir. Comme le dit M. Scholten : « une approche multidisciplinaire est essentielle pour gérer les risques et découvrir les possibilités dans cette nouvelle ère du commerce mondial. »

 

5. Miser sur la technologie et l’analyse de données


L’automatisation et l’analyse des données commerciales deviennent indispensables dans un contexte d’augmentation soudaine des tarifs douaniers qui pourraient aussi s’appliquer à l’UE. « Un mauvais classement de l’origine ou du code du système harmonisé (SH) d’un produit peut donner lieu à des droits de douane inutiles », explique M. Scholten. Une gestion proactive du classement tarifaire, facilitée par la technologie ainsi que par des outils de vérification des parties faisant l’objet de restrictions, permet d’éviter les retards douaniers. Une modélisation prédictive qui tient compte des fluctuations monétaires ou des signaux politiques confère une position proactive en cas d’éventuelles hausses tarifaires, permettant aux dirigeants de trouver d’autres fournisseurs ou voies d’expédition.

 

6. Surveiller les changements politiques et réglementaires


Les partenaires commerciaux réagissent souvent rapidement afin de protéger leurs intérêts. « Le gouvernement mexicain a déjà indiqué qu’il allait répliquer si les États‑Unis imposaient des tarifs douaniers. Ces représailles pourraient accroître les obstacles à l’échelle mondiale », explique M. Hillier. La consultation de groupes sectoriels peut sonner une alerte précoce sur l’ajustement des politiques, une occasion pour les entreprises de renégocier des contrats ou de réacheminer des lignes d’approvisionnement au besoin. Selon M. Riddell, les clauses contractuelles flexibles, comme le partage des coûts pour des droits de douane imprévus, peuvent préserver les marges bénéficiaires advenant l’imposition de nouvelles redevances par Washington ou d’autres régions.

Miser sur la planification stratégique à long terme

Les mesures opportunes répondent aux défis à court terme, mais le succès continu exige des mesures générales qui vont au‑delà des solutions temporaires. Les dirigeants doivent remodeler leur empreinte, adopter les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) et faire preuve d’agilité pour faire face aux chocs répétés.

  • Restructurer les activités mondiales

Les organisations doivent décider si elles conservent des modèles traditionnels à faible coût ou si elles déménagent pour équilibrer les coûts et la résilience. Des pays comme le Japon ou l’Australie peuvent offrir des incitatifs avantageux ou des réseaux étendus d’accords de libre‑échange. « De nombreuses entreprises surveillent la situation de près et élaborent ensuite des plans », explique Luke Branson, associé, Commerce international, d’Ernst & Young, en insistant sur la nécessité d’une planification réfléchie. « La relocalisation ne se limite pas aux coûts de la main‑d’œuvre, c’est aussi une question d’engagement envers le marché national », précise Mme Brown, qui ajoute que la production nationale peut réduire l’exposition aux tarifs douaniers et générer une survaleur réglementaire.

  • Renforcer la conformité aux normes ESG

Les enjeux ESG ont une incidence grandissante sur l’accès au marché. De mauvaises notes ESG s’accompagnent de risques liés à des tarifs douaniers punitifs ou à des interdictions formelles. « Certains gouvernements associent les privilèges commerciaux à la conformité environnementale et sociale », affirme M. Riddell. M. Branson mentionne « l’esclavage moderne et l’acceptabilité sociale » comme des facteurs critiques dans l’exploration de nouveaux lieux d’approvisionnement par les entreprises. L’alignement des stratégies fiscales sur les crédits de carbone ou les incitatifs liés aux énergies renouvelables peut également transformer le développement durable en avantage concurrentiel.

  • Acquérir une agilité organisationnelle

Les tarifs douaniers peuvent changer sans avertissement, de sorte que les structures de gouvernance doivent permettre la prise de décisions rapides et coordonnées. Mme Brown est d’avis que « les chocs tarifaires poussent les entreprises à repenser la fonction commerciale », ce qui incite beaucoup d’entreprises à mettre sur pied des comités interfonctionnels qui surveillent les points névralgiques géopolitiques. Selon M. Riddell, « signaler les expéditions pour rapprochement » permet de reclasser rapidement les biens si les tarifs douaniers augmentent de façon inattendue. Au bout du compte, une telle malléabilité dépend d’un processus décisionnel simplifié, pour que les équipes puissent réorienter les fournisseurs ou réacheminer les marchandises sans ralentissement causé par la bureaucratie. « L’élaboration de processus robustes dès maintenant, que ce soit pour l’évaluation en douane ou le contrôle préalable des fournisseurs, permet aux entreprises de prospérer même dans un environnement commercial imprévisible », explique M. Branson.

Au fil du temps, ces efforts stratégiques amènent les entreprises à sortir d’une posture défensive, ce qui ouvre la voie à l’innovation, à l’expansion et à la transformation numérique. Les outils de conformité automatisés, l’analyse en temps réel et la surveillance reposant sur l’IA réduisent les tâches manuelles tout en améliorant la collaboration interfonctionnelle. Dans une ère de surveillance étroite par les consommateurs et d’incertitude politique soutenue, les entreprises qui investissent dans la technologie et la gouvernance intégrée acquièrent une réputation de résilience et des pratiques visionnaires.

  • Aller de l’avant en toute confiance

Un contexte dans lequel les tarifs douaniers de 25 % imposés sur les produits canadiens et mexicains et ceux de 10 % sur les produits chinois pourraient augmenter et dans lequel des droits de douane sur les produits de l’UE pourraient s’ajouter, exige plus que des mesures réactives de la part des entreprises. « Le contexte commercial mondial gagne en complexité », affirme M. Scholten. « Il ne s’agit pas seulement des tarifs douaniers, il s’agit aussi des défis réglementaires, des initiatives vertes et des mesures de représailles. Les entreprises doivent faire preuve d’agilité et de prévoyance pour prospérer dans ce contexte. » En adoptant la modélisation de scénarios, l’optimisation douanière, la collaboration interfonctionnelle et les questions ESG, les leaders peuvent protéger la rentabilité à court terme et établir une solide plateforme de croissance.

« Les tarifs douaniers ne sont qu’un élément d’un vaste ensemble de bouleversements commerciaux », explique M. Hillier. « La véritable occasion réside dans la refonte globale des activités, des structures fiscales et des réseaux de chaînes d’approvisionnement à l’échelle mondiale, de sorte que vous soyez mieux préparé à toute éventualité. » Grâce à une combinaison judicieuse de planification stratégique, de conformité et d’agilité, les organisations peuvent composer avec cette nouvelle vague d’incertitude et en émerger avec une compétitivité accrue, prêtes à affronter les perturbations futures.


Résumé des tarifs douaniers américains – incidences sur les principaux partenaires commerciaux

Les États‑Unis ont annoncé des tarifs douaniers de 25 % sur les importations en provenance du Canada et du Mexique, en plus d’un tarif additionnel de 10 % sur les marchandises importées de Chine. Les produits énergétiques canadiens sont soumis à un tarif inférieur fixé à 10 %. Ces mesures, adoptées au moyen de décrets invoquant l’urgence nationale, sont officiellement liées à l’afflux perçu de drogues illicites et d’immigrants illégaux5. Chaque pays touché a indiqué qu’il pourrait riposter en imposant des tarifs de rétorsion sur un large éventail d’exportations américaines. Entre‑temps, le président Donald Trump a laissé entrevoir l’imposition d’éventuels tarifs douaniers sur les produits de l’Union européenne, ce qui ne fait qu’intensifier les inquiétudes relatives à une forte escalade des barrières commerciales.

Ce résumé présente les risques possibles et les réactions potentielles pour les principaux partenaires commerciaux des États‑Unis, soit le Canada, le Mexique, la Chine, l’UE et bien d’autres, ainsi que les actions concrètes pouvant aider les entreprises à composer avec l’évolution du contexte commercial.

Conclusion

Les tarifs douaniers récemment annoncés à l’égard du Canada, du Mexique et de la Chine et la possibilité qu’ils viennent s’appliquer à l’UE et à d’autres pays marquent une escalade importante des politiques protectionnistes américaines. Les entreprises touchées devraient évaluer rapidement leur exposition aux tarifs douaniers, élaborer des plans d’urgence et envisager une restructuration à long terme de la chaîne d’approvisionnement afin de gérer les risques, de maintenir la conformité et de saisir de nouvelles occasions dans un contexte commercial mondial de plus en plus dynamique.


Résumé

L’évolution rapide des politiques tarifaires américaines rehausse la complexité des activités commerciales transfrontalières des multinationales. En intégrant la modélisation de scénarios, la délocalisation à proximité et le développement durable dans des stratégies fiscales et commerciales globales, les leaders peuvent transformer l’incertitude en résilience. Une approche globale axée sur le numérique permet non seulement de s’attaquer aux perturbations immédiates, mais également de jeter les bases d’une croissance durable. Grâce à une collaboration interfonctionnelle et à une prise de décision agile, les entreprises peuvent trouver un équilibre entre les défis opérationnels et les possibilités émergentes dans un marché en rapide évolution, se positionnant en vue d’une réussite durable dans un contexte géopolitique en constante mutation.


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