Jake (00:00) :
La perturbation, c’est l’innovation. L’innovation consiste à faire quelque chose de différent. Ça ne veut pas dire qu’il faut réinventer la roue.
Monica (00:57) :
Bonjour, je m’appelle Monica et je suis ici chez Mid‑Day Squares à Montréal, au Canada. Si vous n’avez jamais entendu parler de Mid‑Day Squares, soyez assurés qu’après la présentation d’aujourd’hui, votre curiosité sera piquée au vif. Je suis ici avec Jake Karls, l’un des cofondateurs de Mid-Day Squares. Jake, Je suis particulièrement ravie. Parlez-moi de la marque Mid‑Day Squares.
Jake (00:42) :
Mid-Day Squares est une entreprise axée sur le chocolat. Nous essayons de créer la plus grande entreprise de collations au chocolat du monde. Le Canada et les États-Unis seulement, oubliez ça. Nous essayons de devenir une entreprise mondiale. Je pense que ce qui fait que notre marque se distingue, c’est qu’elle est culturellement pertinente aujourd’hui. Nous nous attachons à raconter une histoire qui touche les émotions du consommateur. Comme dans une émission de télé‑réalité, nous montrons les bons, les mauvais et les pires aspects de l’entrepreneuriat. On ne parle pas ici du produit, mais plutôt de la manière dont nous bâtissons cette entreprise jusqu’à ce qu’elle atteigne, espérons-le, le statut de licorne, ou qu’elle échoue. Et je précise bien « les deux possibilités » parce qu’il est possible que les deux se produisent. Et cela permet de créer un lien plus profond avec le consommateur. Quand on va à l’épicerie, on a l’impression de faire ses achats auprès de quelqu’un que l’on connaît, d’un voisin, d’un ami ou d’un membre de la famille. C’est ce que nous essayons de représenter.
Monica (01:20) :
Pourquoi le chocolat?
Jake (01:20) :
Le chocolat, c’est plus de 100 G$ par an. Les barres santé représentent plus de 20 G$ par an. Nous nous sommes contentés de reproduire un diagramme de Venn et de nous concentrer sur la partie centrale, de sorte que si nous affirmions offrir une tablette de chocolat, nous pourrions trouver tout un marché pour ce type de produit. Et si nous disons qu’il s’agit de barres santé, nous constatons que cette nouvelle catégorie est en plein essor. Ainsi, nous voulons le meilleur des deux mondes, mais nous nous tournons davantage vers le chocolat parce qu’il n’y a pas de meilleures sensations que celles qu’il procure. Le chocolat rend heureux. Avoir du chocolat rend nostalgique. Nous avons grandi avec le chocolat et nous voulons essentiellement le rendre plus sain à mesure que nous vieillissons.
Monica (01:51) :
Selon vous, quelles sont les valeurs véhiculées par la marque Mid-Day Squares?
Jake (01:55) :
Je pense que deux valeurs sont vraiment importantes. La première consiste en de bonnes vibrations. Et je ne parle pas seulement de bonnes vibrations, puisque cette sensation ne peut pas à elle seule nous satisfaire. Nous sommes humains. C’est pourquoi, nous véhiculons une culture qui vise à amplifier cette sensation. Nous voulons que nos consommateurs perçoivent cette énergie, ainsi que nos coéquipiers. La deuxième valeur, c’est qu’il vaut mieux plus souvent avoir raison qu’avoir tort. C’est une valeur vraiment importante pour nous, dans la mesure où si vous avez raison, le hasard, les statistiques, vous permettront probablement d’arriver à un résultat positif au fil du temps.
Monica (02:17) :
Selon vous, qui sont vos clients?
Jake (02:20) :
J’adore cette question, car nous avons différentes catégories de clients. Au début, nous pensions qu’il ne s’agissait que de femmes de 25 à 60 ans. Puis nous avons commencé à remarquer que de plus en plus de clients venaient d’horizons différents. Notre marque s’adresse aux consommateurs qui aiment le mouvement, qui apprécie la transparence absolue. En fait, notre produit est acheté par ceux qui aiment le chocolat noir.
Monica (02:40) :
Parlez-moi de votre statut d’entrepreneur. C’est une expérience qui se vit sans répit. Parfois, on a l’impression que les défis l’emportent sur les avantages.
Jake (02:48) :
Je l’avoue, c’est difficile, et je le dis avec beaucoup d’amour pour l’esprit d’entreprise. En entamant ce parcours, je ne savais pas à quel point cela allait être exigeant. Je pensais qu’on serait publié dans des magazines, qu’on toucherait des revenus, qu’on amasserait de l’argent, qu’on ferait des choses sympas. Puis, on découvre un tout autre aspect de l’aventure, faite de souffrances et de hauts et de bas. Et si vous ne parvenez pas à trouver un équilibre, vous risquez de passer un mauvais quart d’heure, cette pression étant une véritable bombe à retardement. Et je pense que c’est ce que j’ai appris au cours de la dernière décennie en tant qu’entrepreneur, c’est que tout n’est pas rose et magique. Il faut travailler sans relâche, comme vous l’avez dit, sans répit. Mais je crois tellement en la vision que nous nous efforçons de réaliser, et la satisfaction que j’en retire est si forte que je continue à aller de l’avant.
Monica (03:27) :
Où voyez-vous Mid‑Day Squares dans les cinq ou dix prochaines années? Autrement dit, lorsque je mets mon chapeau de femme d’affaires, je me demande si vous vous préparez à être racheté ou si vous vous préparez à devenir un conglomérat international qui procédera à des acquisitions.
Jake (03:44) :
C’est une bonne question. Nous avions pour objectif de bâtir la prochaine plus grande entreprise de collations au chocolat. Le modèle, ce serait Hershey ou Mandala, c’est ce que nous essayons d’accomplir. Cela dit, avec le temps, nous constatons à quel point il est difficile de mettre en place ce type d’infrastructure. En ce qui nous concerne, nous continuons à mettre en œuvre le plan d’action que nous avons présenté aux investisseurs et au notre conseil d’administration en vue d’arriver à atteindre l’objectif que nous nous sommes fixé. Nous envisagerons la suite lorsque nous aurons atteint un chiffre d’affaires de 150 M$, nous verrons alors si nous allons procéder à une vente, à un PAPE ou à l’acquisition d’autres entreprises. Mais pour l’instant, l’objectif premier est de parvenir à ce chiffre d’affaires, d’atteindre le profil de marge dont nous avons besoin et rien d’autre. D’ici là, on garde nos œillères, pas bruit, pas de distractions, on se contente de faire ce qu’il faut pour atteindre notre objectif.
Monica (04:22) :
Votre utilisation des médias sociaux pour créer une notoriété de la marque est remarquable. De nombreux secteurs n’ont même pas effleuré ce concept. Quels conseils leur donneriez vous?
Jake (04:34) :
La situation est très différente. Nous sommes une marque émergente, perturbatrice, quelqu’un qui entre dans le marché avec une liberté totale et qui n’a pas grand-chose à perdre, donc les conséquences sont évidemment moindres. Je pense que ce que nous avons tous en commun, c’est l’authenticité. Donc si vous, en tant que marque, trouvez votre authenticité, vous avez une chance réelle d’entrer en contact avec les consommateurs d’aujourd’hui parce ceux-ci ont soif de sincérité, de vérité, d’une certaine forme d’authenticité. Et je ne pense pas qu’il soit nécessaire de montrer exactement tout ce qui se déroule en coulisses. Il peut s’agir simplement de quelque chose comme : que représente votre marque? Il peut s’agir simplement de quelque chose comme : que représente votre marque?
Monica (05:07) :
Parlez-moi de ce que vous aimez le plus dans votre rôle.
Jake (05:10) :
Mon rôle est unique. Je fais la pluie et le beau temps. Cela signifie que je tisse des liens pour Mid‑Day Squares. Mon objectif est simplement de faire en sorte que vous m’aimiez et que vous deveniez ensuite un inconditionnel de Mid‑Day Squares. Ensuite, l’équipe me demande de lui donner ma liste de contacts lorsqu’elle a besoin d’aide. Mon quotidien se résume donc à me faire remarquer et à être moi-même de manière authentique. Ce que je préfère, c’est que je peux être moi-même tous les jours.
Monica (05:31) :
Votre produit, votre stratégie, votre approche marketing sont tous véritablement novateurs. idez-moi à comprendre ce que signifie l’innovation pour Mid‑Day Squares.
Jake (05:42) :
La perturbation, c’est l’innovation. L’innovation consiste à faire quelque chose de différent. Pas besoin de réinventer la roue, mais plutôt de changer de petites choses qui sont pertinentes aujourd’hui. Nous fabriquons nous-mêmes nos produits. Nous restons fidèles à ce principe, ce qui nous permet de proposer des produits complètement différents en termes de goût et de texture. Mais, comme je l’ai dit, le marketing est aussi une innovation. Nous créons ainsi un filet que nous appelons Mid‑Day Squares.
Monica (06:10) :
Mid-Day Squares est authentiquement canadien. Ce produit est fabriqué ici. Le tout a commencé ici, à Montréal. Pourquoi Montréal?
Jake (06:19) :
Il n’y a rien de tel que d’incorporer sa ville à son travail. Les gens sont extraordinaires. La culture est tellement différente de ce qui se fait ailleurs dans le monde. Nous avons donc choisi de rester ici et je pense que ce sera vraiment génial dans les vingt prochaines années si Mid-Day Squares est encore ici, et qu’on puisse en acheter un peu partout dans le monde et que les gens disent : « Hé, j’aime les Mid-Day Squares que j’ai mangées en Chine. J’aime les Mid-Day Squares que j’ai trouvées au Royaume-Uni. J’aime les Mid-Day Squares que j’ai dégustées au Mexique. »
Monica (06:38):
Allez-vous toujours rester dans le secteur du chocolat ou essaierez-vous de vous rapprocher du secteur des produits de consommation courante?
Jake (06:44) :
Pour l’instant, nous voulons être connus pour notre barre double chocolat. C’est ce que nous voulons, le Mid‑Day Square. La raison en est bien simple, nous voulons occuper un espace réfrigéré pour pouvoir proposer un produit nouveau, frais, plus sain, un produit que les détaillants commencent à soutenir davantage. Enfin, si nous disposons du capital, des ressources et du temps nécessaires, nous espérons innover dans d’autres catégories.
Monica (07:06) :
Ingéniosité, transparence, authenticité ne sont que quelques-uns des mots que j’utiliserais pour décrire Mid‑Day Squares. Je m’appelle Monica et je vous dis à bientôt.