On a généralement tendance à romancer ce qu’est l’art de l’entrepreneuriat. On évoque souvent un parcours au cours duquel les idées novatrices portent facilement leurs fruits. Or les points de vue entendus dans le cadre du Grand Prix de l’Entrepreneur d’EY, qui offrent un aperçu unique de la réalité entrepreneuriale, sont éloquents : le succès exige une persévérance et une audace à toute épreuve, et il y a plus encore.
Après près de trente ans passés à rendre hommage aux entrepreneurs innovants au Canada, nous avons relevé certaines caractéristiques et pratiques exemplaires communes sur lesquelles s’appuie leur succès. Le Grand prix de l’Entrepreneur d’EY a souligné les réalisations de plus de 3 200 finalistes, mettant en lumière toutes les façons dont ces artisans du changement redéfinissent les limites du possible grâce à leurs produits, solutions et services inédits et percutants. Les récits partagés à chaque étape du programme appuient l’idée selon laquelle le parcours d’un entrepreneur ressemble beaucoup à un périple en terre inconnue. Les défis deviennent la norme, et le dévouement doit être constant. Pourtant, les longues heures de travail ne sont pas la seule condition du succès. Il faut aussi posséder une mentalité particulière.
Comment les entrepreneurs avec qui nous nous entretenons parviennent‑ils à se démarquer? D’un océan à l’autre, ils ont ceci en commun :
1. Ils voient les défis comme un tremplin vers la réussite. La grande réussite d’un entrepreneur repose entre autres sur sa capacité à accepter les défis et à les transformer en occasions d’affaires. Cela signifie apprendre à aimer les efforts, savoir accueillir les imprévus et persévérer face à l’adversité. Les entrepreneurs accomplis sont ceux qui perçoivent les défis comme des leçons de résilience et qui, lorsqu’ils y sont confrontés, poursuivent leur route. C’est une attitude que nous observons très souvent dans nos entretiens. Récemment, dans le cadre de notre série Leaders du commerce de détail , Joanna Griffiths, Entrepreneure de l’année 2022 d’EY pour le Canada, nous a confié qu’elle souhaiterait entendre parler davantage des défis que les entrepreneurs sont amenés à relever : « L’entrepreneuriat n’est pas un parcours facile. J’aimerais que les gens en parlent plus ouvertement, mais c’est un sentiment incroyable de pouvoir dire : ″J’ai construit cela.″, ″J’ai aidé à construire ceci et à créer cela.″ » En 2013, Joanna Griffiths a fondé la marque de sous‑vêtements féminins vendus au détail, Knix, lançant une toute nouvelle catégorie de produits : les sous‑vêtements intraversables. Elle y est parvenue bien que des centaines d’investisseurs potentiels aient fait l’impasse sur son appel de financement initial. Quelques années plus tard, en 2022, lors de la vente d’une participation de 80 % dans son entreprise à un géant suédois des produits médicaux et hygiéniques, la société a été évaluée à un peu plus d’un demi‑milliard de dollars. Comme tant d’autres entrepreneurs qui ont participé au Grand Prix de l’Entrepreneur d’EY au fil des ans, Joanna Griffiths a mené à bien son entreprise en refusant de déclarer forfait et en restant fidèle à sa vision.