Un nomade numérique est un ressortissant étranger qui désire vivre au Canada en travaillant pour le compte d’un employeur étranger. L’employeur étant situé à l’extérieur du Canada, on ne considère pas que le ressortissant étranger travaille au Canada au sens de la définition de « travail » donnée dans le Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés et, par conséquent, il n’a pas besoin d’obtenir un permis de travail pendant son séjour au Canada. De manière plus précise, le ressortissant étranger ne touchera pas de salaire ou de commissions d’une source canadienne, qu’il s’agisse d’un employeur ou d’un client canadien. En outre, son activité de travail ne sera pas « en concurrence directe avec les activités des citoyens canadiens ou des résidents permanents sur le marché du travail au Canada ».
Par le passé, les ressortissants étrangers qui divulguaient qu’ils venaient au Canada dans le but de travailler pour un employeur étranger pouvaient avoir de la difficulté à obtenir un visa ou à être admis au pays par l’ASFC à un point d’entrée canadien.
Lorsqu’un ressortissant étranger souhaitant travailler pour un employeur étranger était admis au Canada, il se voyait généralement accorder un statut de visiteur de six mois tout au plus.Il devait donc quitter le Canada une fois son statut de visiteur expiré ou présenter une demande pour prolonger son séjour. Comme lors de la présentation de leur demande de visa initiale ou de leur demande à un point d’entrée au Canada, les ressortissants étrangers qui divulguaient qu’ils prolongeaient leur séjour pour travailler pour un employeur étranger pouvaient aussi avoir de la difficulté à prolonger leur séjour. De plus, en règle générale, plus un visiteur restait longtemps au Canada, plus IRCC était réticent à accorder une prolongation.
Ces défis démontrent bien pourquoi la reconnaissance officielle des nomades numériques revêt de l’importance pour ces ressortissants étrangers. Dans son annonce, IRCC reconnaît qu’un nomade numérique peut être admis au Canada comme visiteur et travailler à distance pour une durée maximale de six mois. IRCC devra vraisemblablement élaborer des lignes directrices à l’égard des nomades numériques qui désirent travailler à distance plus de six mois (p. ex., pour une durée maximale d’un an). Une durée d’un an cadrerait mieux avec les considérations d’ordre pratique, comme les baux d’appartement, qui sont souvent signés pour une durée minimale d’un an.