Boule de cristal sur de la mousse avec l’image floue d’une forêt en arrière‑plan

Les trois meilleures façons dont le secteur minier canadien peut mener les efforts vers la décarbonisation

Le secteur des mines et métaux du Canada est bien positionné pour faire figure de leader dans une économie sobre en carbone.


En bref

  • Les acteurs du secteur des mines et métaux qui travaillent ensemble ont maintenant le potentiel d’être les véritables chefs de file de la décarbonisation au Canada et ailleurs.
  • La collaboration en amont et en aval est essentielle à la décarbonisation.
  • La collaboration, la communication et l’engagement intersectoriels sont des facteurs essentiels pour progresser aujourd’hui.

Le secteur des mines et métaux du Canada a la possibilité de devenir une superpuissance dans un monde à faibles émissions de carbone en fournissant des minéraux critiques d’une toute nouvelle façon. Cela étant dit, pour y parvenir, les parties prenantes en amont et en aval devront favoriser les changements au sein du secteur et adopter une nouvelle approche. Voici comment elles doivent procéder.

1. Réduire le temps nécessaire pour passer de l’exploration au premier minerai. 

Outre l’eau, les matériaux qui ne peuvent pas être cultivés doivent être exploités. L’ennui c’est qu’il faut beaucoup trop de temps aux producteurs canadiens pour passer du stade primaire de l’exploration au premier minerai.

Qu’est‑ce qui peut favoriser un calendrier ambitieux et plus proactif? Une législation et une réglementation favorables, ainsi que des changements de mentalité de la part des autres parties prenantes en ce qui a trait aux minéraux critiques. Par exemple, nous devrions adopter une nouvelle approche à l’égard de la notion de « critique » en actualisant les lois fédérales, provinciales et locales afin d’accélérer les délais de mise en marché, ce qui permettra aux producteurs d’ici d’occuper une place encore plus grande sur la scène mondiale.

Alors que les entreprises s’efforcent de décarboner leurs activités et d’évoluer pour le mieux, les minéraux produits au Canada peuvent rapidement leur permettre de progresser. La transformation des calendriers de délivrance de permis et d’autres réglementations peut nous aider à atteindre nos objectifs plus rapidement.

2. Considérer la collaboration comme une nécessité absolue. 

Les parties prenantes du secteur des mines et métaux et d’autres secteurs ont tout à gagner en adoptant une façon de fonctionner plus collaborative. L’infrastructure est un exemple éloquent qui regorge de possibilités. Dans l’ensemble du secteur, les parties prenantes manquent d’infrastructures adéquates pour soutenir les mines, les usines et les installations de production.

Nous savons que l’infrastructure logistique peut être partagée de façon efficace entre les parties prenantes en aval et en amont. Ce qui fait défaut c’est le capital d’investissement nécessaire pour construire cette infrastructure. Au cours de la dernière année seulement, un montant de 271 milliards de dollars a été investi dans les véhicules électriques1.Ce montant comprend d’importantes sommes qui ont été versées spécialement dans l’exploitation minière et la production de batteries. Pourtant, nous constatons peu de progrès au Canada en matière d’infrastructure.

En analysant la situation dans une optique différente, nous découvrons d’autres façons dont les parties prenantes à chaque étape de la chaîne de valeur peuvent collaborer pour favoriser le progrès. Prenons l’exemple des entreprises LG Energy Solution et Honda Motor Company. En 2022, ces deux entités ont créé une nouvelle société de capital de risque innovatrice de 4,4 milliards de dollars en vue de produire des batteries au lithium‑ion aux États-Unis2.Depuis, Reuters cite des observateurs du secteur qui ont constaté que les grands constructeurs automobiles à l’échelle mondiale prévoient dépenser près de 1,2 billion de dollars pour produire des millions de véhicules électriques, ainsi que les batteries et les matières premières nécessaires à cette production, d’ici 20303.Nous devons repenser les modèles traditionnels et trouver de nouveaux moyens d’encourager ce type d’approche collaborative ici au Canada. Voilà comment nous pouvons faire en sorte d’atteindre notre plein potentiel dans le secteur des mines et métaux et ailleurs.

3. Communiquer l’engagement à l’égard de la circularité plus clairement que jamais auparavant.

D’un océan à l’autre, les acteurs du secteur des mines et métaux déploient déjà beaucoup d’efforts afin de favoriser un avenir sobre en carbone. Ces entreprises possèdent déjà les outils et les mécanismes nécessaires pour mettre en place des pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) de premier plan. D’ailleurs, nombre d’entre elles obtiennent déjà des résultats à cet égard. Le défi consiste à diffuser ce message et à engager les générations futures dans sa concrétisation.

À bien des égards, le secteur lui‑même constitue son propre goulot d’étranglement sur ce plan. En établissant des liens avec la collectivité dans son ensemble, les producteurs peuvent avoir un effet positif sur la planète, répondre aux exigences réglementaires en constante évolution et rallier les parties prenantes afin de progresser encore davantage. Par exemple, sensibiliser encore plus la société aux efforts déployés par le secteur des mines et métaux en matière de décarbonisation et de circularité peut encourager les nouveaux talents à envisager une carrière dans le secteur. Ce bassin de talents ne fera que gagner en importance dans les années à venir.

Il en va de même pour ce qui est de mieux comprendre l’importance des métaux et des minéraux, ainsi que des différentes façons dont les ressources minières peuvent contribuer ‑ et contribuent déjà ‑ à un avenir sobre en carbone. Les producteurs canadiens qui transmettent ce message haut et fort sont susceptibles d’occuper une plus grande place sur la scène mondiale.


Résumé

Le secteur des mines et métaux du Canada est bien positionné pour faire figure de leader dans une économie sobre en carbone. Pour ce faire, l’écosystème de la chaîne de valeur devra adopter une approche disruptive et changer les règles du jeu de façon audacieuse. Autrement dit, il faut réduire les délais de mise en marché, permettre et encourager la collaboration au‑delà de la production de minéraux de même que collaborer davantage avec les parties prenantes et les collectivités en allant dans le même sens qu’elles.


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