5 – Evaluation de l’impact : un intérêt précoce et constant qui se confirme
Les réponses des structures depuis 2014 témoignent d'un intérêt précoce pour l'évaluation des projets (61 % des structures interrogées en 2014) et d'un intérêt grandissant pour l'évaluation globale des structures (+19 points depuis 2014). Les fondations et fonds d'entreprises ont été très tôt à la recherche des meilleures pratiques pour augmenter l'impact de leurs actions et apporter des preuves de leur contribution à l'intérêt général.
En 2022, 45 % d'entre eux privilégient des méthodes d'analyse compréhensives, 27 % l'utilisation de référentiels et 17 % d'équivalents financiers.
Alors que la crise liée à l’épidémie de Covid-19 a souvent contraint les mécènes à pallier l'urgence, nombre de structures ont concentré leurs ressources sur le maintien de leurs projets et l'accompagnement de leurs partenaires en difficulté. Cependant, 31 % affirment vouloir initier une évaluation dès cette année, un signe de la résilience et de la vivacité des fondations et fonds d'entreprises.
6 – La digitalisation au service de l’impact et de la visibilité des actions menées
L'apparition d'outils numériques destinés à faciliter la vie opérationnelle des fondations et fonds d'entreprises a également constitué une grande avancée au cours de la dernière décennie. Les plateformes d'engagement des collaborateurs accompagnent notamment le développement du mécénat de compétences en facilitant les processus de gestion, de suivi et de reporting, mais aussi en permettant de mettre en relation un plus grand nombre de collaborateurs avec les porteurs de projet.
En 2022, 35 % des structures interrogées y ont eu recours et 23 % prévoient de l'utiliser.
Les outils digitaux sont également plébiscités pour communiquer sur leurs actions et celles de leurs partenaires. 96 % des répondants disent communiquer pour valoriser leurs partenaires et 59 % pour sensibiliser le grand public à la cause qu'ils soutiennent.
7 - Et dans 5 – 10 ans : quelles perspectives ?
Parmi les axes de développement envisagés, figurent :
- La volonté d'engager encore davantage les collaborateurs en leur proposant, par exemple, de nouveaux formats d'engagement pour qu'ils puissent s'investir en fonction du temps dont ils disposent. L'objectif est de construire des parcours d'engagement qui facilitent le transfert de compétences, et que ces derniers puissent être valorisés dans le parcours des collaborateurs. Pour les structures les plus avancées, beaucoup pensent à faire davantage participer les salariés à l'organisation même des projets, voire au fonctionnement de la fondation ou du fonds.
- L'évaluation de l'impact. Les structures souhaitent développer des méthodes de mesure qui permettent d'objectiver leurs actions et d'augmenter l'utilité des projets, tout en consacrant en priorité les fonds aux projets soutenus, c'est-à-dire in fine à la cause ou les causes qu'elles soutiennent au quotidien.
- L’intégration des considérations environnementales dans leur fonctionnement même si celles-ci ne sont pas directement liées à leur objet ou leur mission principale. Une préoccupation qui témoigne de la progression de l'idée de transition écologique dans le secteur de la philanthropie d'entreprise.