Ce 2ème épisode économique met en lumière 3 zones de tension, qui sont le résultat croisé d’une conjoncture économique troublée et du début de profonds changements stratégiques dans les entreprises et organisations de la filière.
TENSION N°1 : En ce début 2023, les dirigeants se montrent moins optimistes qu’en 2022, sur fond de croissance en berne pour la 1ère filière industrielle française
Avec 10,8% du PIB hexagonal en 2022, l’industrie de l’immobilier et de la ville reste le premier secteur industriel de l’économie française, loin devant la santé, le luxe, la chimie, l’agroalimentaire ou l’automobile.
Pour autant, la filière affiche des résultats mitigés en 2022 (+0,9% de croissance), en-deçà de ceux prévalant pour l’ensemble de l’économie nationale (+2,6%) et des performances enregistrées entre 2020 et 2021 (+6,2%).
L’accumulation de facteurs économiques et géopolitiques assombrit considérablement le moral des dirigeants : début 2023, 52% des 515 dirigeants interrogés se disaient « optimistes » sur leurs perspectives à 12 mois, contre 84% à pareille époque l’année dernière.
Les motifs d’inquiétude laissent néanmoins penser que ce climat est plus conjoncturel que structurel : après un niveau d’activité soutenu jusqu’à la fin du 1er trimestre 2022, les dirigeants confirment le ralentissement provoqué par la guerre en Ukraine et ses conséquences économiques : remontée des taux d’intérêt, augmentation des coûts de l’énergie, tensions sur l’approvisionnement, baisse de la consommation des ménages, etc.