Communiqué de presse

7 oct. 2024

Edition 2024 du Panorama des fondations et fonds de dotation créés par des entreprises mécènes

Le Centre français des Fonds et Fondations, EY, Les entreprises pour la Cité publient la 6e édition du Panorama des Fondations et Fonds de dotation créés par des entreprises mécènes.

Contact presse
Nicolas Bouchez

Chargé de relations médias

Nicolas Bouchez est chargé de relations médias chez EY. Passionné par le monde de l’entreprise et les rouages de l’économie réelle, a la volonté de relier le monde des médias et celui de l’entreprise.

Le Centre français des Fonds et Fondations, EY, Les entreprises pour la Cité publient la 6e édition du Panorama des Fondations et Fonds de dotation créés par des entreprises mécènes.

Ce panorama révèle un développement croissant d’un nouveau type de mécénat hybride avec un recentrage sur leur expertise et savoir-faire pour permettre de développer de nouvelles formes de coopération et d’alliances au niveau local notamment avec les associations et les collectivités.

« Vecteur d’engagement et facteur de cohésion, le mécénat n’est pas seulement bénéfique en termes d’enjeux économiques. Il l’est aussi et surtout pour l’aspect humain : il renforce le sentiment de valorisation et d’adhésion des collaborateurs au sein des entreprises tout en permettant d’expérimenter et d’innover, mais aussi de graver un peu plus l’empreinte de ces dernières dans les territoires ».

Benjamin Blavier, DG CFF

Kathleen Mcleod Tremaux, avocate, directrice associée EY

Elise Moison, Déléguée Générale adjointe Les entreprises pour la Cité

La montée en puissance des PME et ETI

7 392. C’est le nombre de fondations et fonds de dotation en 2024, en progression de 12 % par rapport à 2022.

Si les grandes entreprises ont longtemps été les plus nombreuses à initier un véhicule philanthropique, la place des entreprises plus petites continue de se renforcer : les initiatives du secteur sont aujourd’hui portées à plus de la moitié (55 %) par les PME et ETI (+5 points en deux ans).

Les fonds et fondations sont dorénavant rattachés à 34 % au département RSE et à la Direction de l’Engagement, une progression de 12 points par rapport à la dernière édition. Cette accélération souligne la volonté des entreprises d’appréhender au mieux leurs responsabilités réglementaires et leurs engagements volontaires de manière coordonnée afin d’être plus impactantes notamment sur le volet environnemental.

La philanthropie territoriale gagne du terrain

64 % des structures interrogées intègrent une dimension territoriale dans leur stratégie, au travers de leurs statuts, des critères d’éligibilité, ou par le recours à des appels à projets dédiés. Les petites structures excellent en la matière en s’appuyant sur leur connaissance du terrain et leur capacité d’action plus immédiate pour créer à la fois une véritable dynamique de « philanthropie territoriale » et un lien plus étroit avec les acteurs locaux tels que les associations et les collectivités. Concrètement, en seulement deux ans, les ETI ont ainsi doublé les moyens consacrés à leurs initiatives d’intérêt général, témoignant d'une montée en puissance de la "philanthropie territoriale".

Cette territorialité s’exprime aussi dans les causes investies : l’action sociale (62 %) en première place suivi de l’insertion professionnelles (53 %) sont des domaines où les entreprises peuvent déployer leur savoir-faire et les compétences de leurs collaborateurs (quand leurs dispositifs sont intégrés), de manière ciblée et territorialisée, en lien direct avec leur domaine d’activité. L’environnement fait aussi un bon à la 4e place (43 %) contre 22 % et la 7e place en 2022, en phase avec l’engagement volontaire de plus en plus revendiqué par les entreprises autour de cette cause et la prise de conscience que l’impact à un niveau plus local peut être tout aussi efficace.

« Plus le territoire – quel qu’il soit – est concret et limité dans l’espace, plus l’action du collectif est efficace » explique Étienne Piquet-Gauthier, directeur général de L’Entreprise des Possibles dans cette 6ème édition du Panorama.

De nouveaux modes d’engagements

L’émergence d’un nouveau modèle de mécénat territorial et collectif pose les bases d’une philanthropie plus résiliente, durable et en phase avec les besoins des territoires.

Pour de plus en plus d’entreprises françaises, le mécénat ne se limite plus à un simple soutien financier à un partenaire associatif : quels que soient leur taille et leur domaine d’activités, elles souhaitent prendre les choses en main et apporter leur propre pierre à l’édifice.

86 % des répondants impliquent ainsi leurs collaborateurs dans leurs actions de mécénat (+6 points). Un engagement qui a des impacts positifs sur les entreprises mécènes : la fierté d’appartenance des collaborateurs (83 %) et la cohésion interne (64 %) s’en trouvent renforcées contribuant ainsi à la création d’un environnement de travail plus harmonieux et stimulant.  Cette mobilisation des salariés devient même un enjeu de « marque employeur » de plus en plus prégnant : pour 89 % des mécènes, elle joue un rôle pour fidéliser les collaborateurs (+ 7 points depuis 2022) et, pour 79 % d'entre eux, elle contribue à attirer de nouveaux talents.

« Valoriser l'engagement, c’est investir dans le potentiel humain, en le transformant en un puissant moteur de motivation et de performance » témoigne Orlane Aquilina, responsable de l'expertise Mécénat & Engagements Citoyens chez Les entreprises pour la Cité.

40 % des fondations et fonds de dotation créés par des entreprises ont indiqué avoir déjà pris part à des actions de mécénat collectif, en légère hausse depuis deux ans qui participe à l’évolution du mécénat.