Communiqué de presse

27 juin 2024

Les performances du capital-investissement français à fin 2023 restent bonnes

La 30e édition de l’étude annuelle sur la performance nette des acteurs français du capital-investissement réalisée par France Invest et EY est publiée ce jour.

Contact presse
Amélie Fournier

Responsable service relations médias

Amélie est responsable du service de relations médias pour la France. Elle est notamment en charge des expertises Consulting, EY Société d’Avocats et d’autres secteurs

La 30e édition de l’étude annuelle sur la performance nette des acteurs français du capital-investissement réalisée par France Invest et EY est publiée ce jour.

Les enseignements clés de l’étude1 :

  • Des performances qui restent élevées à court, moyen et long terme, dans un contexte d’ajustement macroéconomique depuis 2022 ;
  • Le capital-investissement surperforme toujours les autres classes d’actifs, y compris des marchés cotés pourtant performants ces dernières années (notamment en 2023) ;
  • Les fonds liquidés ont renvoyé 1,87 fois l’investissement initial à leurs investisseurs.

Bertrand Rambaud, président de France Invest commente : « Les performances du capital-investissement français s’établissent à nouveau à un haut niveau à fin 2023, malgré les évolutions macroéconomiques rencontrées depuis 2022. Nous observons un léger retrait par rapport à l’an dernier, notamment sur le venture et le growth, un segment par nature plus sensible à la conjoncture et qui a connu de forts ajustements de valorisation au niveau mondial, mais ce retrait était attendu et reste contenu. Ces performances robustes et qui se comparent favorablement aux autres classes d’actifs sont une démonstration tangible de la capacité de notre profession à accompagner les entreprises à travers les cycles. L’enjeu pour notre industrie est désormais de continuer à matérialiser ces performances par des retours de liquidités à nos souscripteurs. »

Des performances qui se maintiennent à des niveaux élevés sur tous les segments dans un contexte plus complexe

À fin 2023, les performances s’établissent à des niveaux historiquement élevés quels que soient les horizons, bien qu’en léger recul par rapport à 2022 :

  • 11,7 % depuis l’origine (vs. 12,1 % à fin 2022) ;
  • 13,3 % à horizon 10 ans (vs. 14,1 % à fin 2022) ;
  • 13,4 % à horizon 3 ans (vs. 15,2 % à fin 2022).

Face à un contexte économique et géopolitique perturbé (ralentissement de la croissance économique, inflation, hausse des taux d’intérêts, coût élevé de l’énergie, etc.) qui a impacté l’activité des entreprises et leurs conditions de financement, ce retrait était prévisible mais reste modeste. Face aux aléas conjoncturels, seul le segment du venture & gowth connaît un recul plus prononcé. L’ajustement des valorisations est plus important pour ce segment. Néanmoins, les performances de la tech s’établissent à des niveaux historiquement élevés.

Une surperformance par rapport aux autres classes d’actifs qui se confirme, en lien avec des stratégies de création de valeur efficientes pour faire face aux cycles

Malgré une excellente année des marchés cotés en 2023, le capital-investissement continue de démonter sa surperformance par rapport à l’ensemble des autres classes d’actifs sur longue période. Ainsi, sur 10 ans, le TRI net du capital-investissement français s’établit à 13,3 % par an, contre un rendement de 11,5 % par an pour le CAC 40 et 9,0 % pour le CAC All-Tradable.

Cette surperformance provient en partie de la capacité des entreprises accompagnées à traverser les cycles économiques grâce à des stratégies de création de valeur à moyen et long terme sur lesquelles les fonds de capital-investissement peuvent influer, voire intervenir de manière opérationnelle. L’écart des performances avec le CAC 40 s’est réduit en 2023, du fait d’une fenêtre de comparaison où cet indice a connu de très bonnes performances, mais il reste réel. Surtout, cet écart persiste dans la durée.

Une fois que les fonds ont été entièrement liquidés, les investisseurs ont perçu en moyenne près de 2 fois leur investissement initial

La performance des fonds entièrement liquidés, c’est-à-dire les fonds qui ont redistribué l’intégralité des capitaux à leurs investisseurs, fait ressortir un TRI net de 14,5 % par an pour un multiple d’investissement de 1,87x. Ces niveaux de performances sont nets de frais de gestion et de carried interest, essentiellement pour le compte d’investisseurs institutionnels qui agissent en représentation des épargnants.

« La performance 2023 du capital-investissement mesurée sur 10 ans (13,3%) se maintient à un niveau élevé dans un contexte économique plus complexe. Quoiqu’en légère érosion par rapport à l’année dernière le capital investissement conserve un écart de rendement favorable par rapport aux indices boursiers CAC 40 ou CAC All Tradable » souligne Stéphane Vignals, associé EY Strategy and Transactions. « Cela témoigne de la capacité des acteurs du capital investissement à investir dans des modèles résilients et à accompagner efficacement les équipes de management dans des environnements économiques complexes » ajoute Stéphane Vignals.

Périmètre 2023 et rappel de la méthode de calcul :

L’étude analyse les performances nettes de frais de gestion et de carried interest à fin 2023 de 1 079 fonds de capital-investissement et d’infrastructure. Ces résultats reflètent essentiellement la performance de fonds dédiés à des investisseurs institutionnels.

Comme pour les études des années antérieures, l’édition 2023 est fondée sur des données largement représentatives du marché français : elle couvre plus de 1 000 véhicules gérés par 165 sociétés de gestion. Le nombre de véhicule couverts est en forte croissance depuis 2017. Au-delà de la croissance du marché et du nombre d’acteurs, il s’explique également par la pérennité des acteurs qui ont fait la preuve de bonnes performances répétées auprès de leurs souscripteurs.

Pour mémoire, l’indicateur principal de performance utilisé dans l’étude est le Taux de Rendement Interne (TRI) : Le TRI mesure rendement annuel d’un fonds de capital-investissement pour un souscripteur. Il tient compte des flux (appels de fonds et distributions) et de la valeur nette de l’actif (NAV) des véhicules, et son calcul inclut l’impact du temps. Entrent dans le calcul de la performance :

  • Les distributions de capitaux aux souscripteurs des fonds (LPs), issues des cessions réalisées ;
  • La valorisation (NAV) des véhicules d’investissement, qui répond au cadre réglementaire de la profession en vigueur

Ces performances s’entendent pour les investisseurs institutionnels des sociétés de gestion, nettes de frais et hors de coûts de distribution.