A contrario, les financements privés ont été privilégiés en 2022. Nous retrouvons d’ailleurs un montant comparable à celui de 2020. Pour le secteur des biotechnologies, le capital-risque a concerné autant de levées late stage que des sociétés en phase précoce de financement. En revanche, pour le secteur des dispositifs médicaux et de la santé digitale, le capital-risque a financé uniquement des sociétés en phase avancée de développement.
L’Europe, une résilience contrastée selon les pays
Avec 9,3Md€ de levés, tous types de financements confondus, c’est une baisse de 58% qui est observée par rapport à 2021, année considérée comme hors norme. Cependant, les situations ne sont pas les mêmes selon les pays. Le Royaume-Uni, leader historique, affiche un repli de 70% pour un montant total levé de 2,5Md€ et cède sa place de leader à la France. En effet, avec 2,6Md€ de fonds levés, la France est désormais le leader du financement de la healthTech en Europe grâce au dynamisme du capital-risque mais aussi parce que la majorité des IPO se sont réalisées sous la bannière tricolore. A l’inverse, l’Allemagne et la Suisse présentent des profils très différents car leurs opérations ont été plus concentrées et de plus grosses tailles, sans aucune IPO.
Le capital-risque en Europe présente également des disparités selon les pays. Avec un montant global de 6,3Md€, le ticket moyen est devenu plus faible. En 2022, seules 3 opérations ont enregistré des montants supérieurs à 100M€. Les sociétés de biotechnologies dominent les principaux tours privés. Cependant, il est à noter que la France a augmenté le ticket moyen des levées grâce à la santé digitale tirées par les opérations de capital-risque sur Doctolib et Padoa.