Photograph of algae bio-fuel

2022: New heights for investment in the ecological transition

En partenariat avec EY et le média GreenUnivers, la Commission Transition Ecologique de France Invest publie un nouveau baromètre des investissements réalisés par les acteurs français du capital-investissement dans le secteur des Cleantech pour le second semestre 2022.

En 2022, les financements des cleantech par les acteurs du capital-investissement ont encore une fois dépassé les prévisions et atteint un nouveau sommet avec 123 opérations de financement pour un montant global de plus de 3,4 Mds€. Les montants investis dans les cleantech en France ont augmenté de 50% en 2022 par rapport à 2021, et représentent un quasi triplement vis-à-vis de 2020.

En Europe, le Green Deal a encore été renforcé avec REpowerEU, une initiative visant à accélérer la sortie de l’Europe de ses dépendances aux énergies fossiles. REpowerEU prévoit par exemple une cible de 20 millions de tonnes d’hydrogène vert en 2030 sur le Continent, quasiment une multiplication par 4 du précédent objectif. Aux États-Unis, cette ambition se traduit par l’Inflation Reduction Act (IRA), présenté comme l’initiative la plus structurante pour l’économie américaine depuis des décennies, prévoyant près de 400 Mds USD de subventions publiques aux cleantech.

L’année 2022 marque un nouveau record depuis la création de ce baromètre en 2010 avec 3,4 milliards d’euros investis en fonds propres dans des sociétés françaises des cleantech.

Au niveau national, ce sont 54 Mds€ sur 5 ans qui seront déployés dans le cadre de France 2030, pour combler nos retards dans les secteurs à forts enjeux tels que l’énergie et le climat et financer des projets d’avenir, notamment DeepTech et GreenTech.

Si les technologies vertes sont au cœur des politiques de relance économique et de réindustrialisation, c’est notamment parce qu’une grande partie d’entre elles sont désormais matures. Dans le cas des énergies renouvelables, leur compétitivité face aux énergies fossiles est aujourd’hui démontrée. En 2022, le solaire et l’éolien ont assuré 22% de la production électrique en Europe, soit davantage que le gaz et le charbon (qui représentent respectivement 20% et 16% de la production électrique). En France, la charge de la CSPE sera négative en 2023, les énergies renouvelables devenant un contributeur net au budget de l’État.

2022 a aussi été l’occasion de mettre en lumière d’autres problématiques et enjeux liés à la transition écologique, avec 3 Conférences des Parties différentes (COP27 Climat, COP15 Biodiversité et COP15 Désertification) qui se sont tenues la même année. Si elles n’ont pas abouti à des changements majeurs, ces événements ont permis des avancées essentielles telles que l’accord Kunming-Montréal sur la biodiversité et ont souligné l’importance d’une approche globale de la transition écologique, le changement climatique étant l’une des premières menaces pour la biodiversité.

Ce qu'il faut retenir

Les chocs d’une ampleur exceptionnelle que l’économie mondiale a traversés au cours des trois dernières années, entre le covid, le retour de l’inflation et la crise énergétique se sont révélés être des accélérateurs du développement des technologies vertes.

Incontournables pour atteindre nos objectifs de décarbonation, créer ou maintenir de l’emploi, renforcer notre sécurité énergétique, la résilience de nos chaînes de valeur et notre souveraineté, ces technologies font désormais l’objet de plans massifs de soutiens publics et sont appelées à connaître une forte croissance dans les prochaines années.

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