Si la minorité des Français qui choisit de partir en retraite dès que possible, à l’âge légal, va être significativement affectée par le décalage d’âge, pour ceux qui partent à taux plein, ou au-delà, la réforme va les amener à repousser leur départ de quelques trimestres, entre un et quatre pour la plupart des générations les plus concernées par la réforme.
Or, au moment de liquider ses droits à la retraite, près d'un français sur deux n'est déjà plus en emploi. Le taux d’emploi des seniors en France est l’un des plus faible d’Europe : en 2020, le taux d’emploi des 55-64 ans était de 54% en France contre 60% en Europe ; pour les 60-64 ans, ce taux était de seulement 33% en France contre 45% en Europe (DARES, Activité des seniors et politiques d’emploi, Avril 2022).
Il est donc nécessaire que la prolongation des carrières individuelles soit accompagnée d’une politique de l’emploi des seniors correspondante, et ce au niveau de chaque entreprise. Nous vous invitons à lire l’article de Marie-Pascale Piot (EY Société d’Avocats), qui analyse les impacts de la réforme sur la gestion de l’emploi des seniors en entreprise.