Les directions financières face à la « guerre des talents »

Les entreprises rencontrent aujourd’hui un enjeu critique de recrutement, transformation et rétention des compétences clés.

Cet enjeu devenu critique aujourd’hui est en fait une tendance de fond apparue il y’a plus de 10 ans, que les spécialistes RH ont nommée « Guerre des Talents ». Elle vient aujourd’hui se heurter de plein fouet aux conséquences de la crise sanitaire qui a exacerbé les risques liés à l’engagement et à la fidélisation des employés avec les différents régimes de travail à distance et la volonté de donner du sens à son travail.

Nous avons là deux points très différents à aborder : le premier est celui de l’acquisition de compétences par l’entreprise sur un marché « en forte tension et concurrentiel ». Cette problématique va progressivement obliger le processus de recrutement à devenir plus « créatif » et plus agile.  Les entreprises vont être obligées de s’ouvrir à de nouveaux types de profils moins directement aptes à prendre un poste précis mais qui disposent des savoirs faire et savoirs être suffisants pour être ensuite formés sur la partie technique. Cela implique également que les entreprises anticipent mieux les exercices de « strategic workforce planning  » pour que les postes soient pourvus suffisamment vite et avec le bon niveau de maitrise technique. Acquérir des compétences devenues rares, c’est aussi avoir la capacité à les acheter en rompant avec le sacrosaint contrat de travail à durée indéterminée car les expertises clés à internaliser aujourd’hui ne sont plus si pérennes.

La seconde tendance émergente est de faire évoluer la main d’œuvre interne en transformant les Universités de Formation en « usine à upskilling et reskilling ». Le processus d’apprentissage devient avant tout crucial pour la performance mais aussi la capacité à innover sur son marché. Il n’y a donc pas de solution facile mais des entreprises qui vont plus en plus miser sur l’humain comme levier de compétitivité majeur.