La stratégie d’allocation du capital, un outil au service de la création de valeur

La stratégie d’allocation du capital, un outil au service de la création de valeur

La pandémie de Covid-19 a mis en lumière la nécessité de repenser les modèles économiques et les stratégies des entreprises.

Si la pandémie de Covid-19 a conduit les dirigeants, pendant quelques mois, à se recentrer sur des priorités à court terme (chômage partiel, travail à distance, prêts garantis par l’État, reprise d’activité, etc.) elle a aussi – et surtout – mis en lumière la nécessité de repenser les modèles économiques et, partant, les stratégies des entreprises.

Dans ce contexte, il est devenu indispensable de mener une stratégie d’allocation du capital structurée visant à améliorer la création de valeur à long terme.

La première étape de cette stratégie d’allocation consiste en un inventaire précis des actifs de l’entreprise, afin de segmenter de manière objective et rigoureuse le portefeuille d’actifs et distinguer ceux qui sont au cœur de la mission de l’entreprise (actifs « core ») de ceux pouvant faire l’objet de cessions par exemple (actifs « non core »).

La seconde étape vise à mesurer les gains pouvant être tirés d’une cession des actifs non core, à partir d’une évaluation approfondie selon différents cas de figure (cession totale ou partielle, cession de titres ou détourage d’activités, etc.).

La troisième étape consiste à analyser les différentes pistes d’investissement possibles, avec un spectre large : investissements en R&D, investissements industriels, croissance externe. L’analyse porte sur le potentiel de résultat additionnel, la rentabilité et le risque associés à chacun des scénarios afin d’éliminer certaines options et de hiérarchiser celles restantes.

La quatrième étape, enfin, a pour objectif de mettre en œuvre ce plan et inclut notamment les modalités d’investissement considérées : faut-il privilégier une acquisition à 100 %, une prise de contrôle, un investissement minoritaire ou une alliance, comment structurer au mieux le financement d’acquisition, etc. ?

Tout au long de ce processus, les dirigeants auront à cœur de soigner la communication à l’égard des différentes parties prenantes (salariés, banquiers, actionnaires et, pour le cas des sociétés cotées, marchés financiers). En procédant ainsi, ils devraient être en mesure de conserver et développer les activités les plus rentables et disposant du plus fort potentiel, tout en démontrant que le risque est maîtrisé. Plus de rendement, moins de risque : n’est-ce pas la définition même de la création de valeur ?


Ce qu'il faut retenir

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