Le Royaume-Uni, a lancé en début d’année une phase de test pour 6 mois, la 4 Day Week. L’Espagne et la Belgique initient également le débat sur ce sujet. La Nouvelle-Zélande a instauré la semaine de 4 jours afin de redynamiser l’industrie du tourisme, le Japon afin de lutter contre le surmenage des employés... La semaine de 4 jours séduit de plus en plus à travers le monde.
En France, la mesure est encore loin d’avoir convaincue le plus grand nombre. Mais de plus en plus d’entreprises et de collaborateurs se déclarent intéressés et se portent volontaires pour l’adopter et ce, pour diverses raisons : équilibre de vie, motivations écologiques, finalités économiques, etc.
Cependant, une adoption plus massive de cette mesure n’est pas encore pour demain ; le secteur d’activité, la taille et/ou la culture de l’entreprise facilitent plus ou moins l’application de ce modèle de 4 jours. Par exemple, le secteur tertiaire ou les postes à haut niveau de responsabilité demandant plus de 35 heures et plus de 5 jours de travail par semaine sont peu adaptés à cette mesure. Un tel changement représenterait un investissement humain et financier bien trop colossal : négociations, réorganisations, recrutements…
C’est aussi toute la culture du travail à la française « travailler plus pour gagner plus » qu’il faudrait bouleverser. Or, pour l’instant, ce paradigme est loin d’être remis en cause.
L’autre travers possible de la semaine de 4 jours est la perte ou la dissolution des relations sociales inhérentes au travail. Si la productivité et l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle sont valorisés grâce à la semaine de 4 jours, c’est peut-être au détriment d’autres éléments qui favorisent aussi l’épanouissement au travail comme les relations humaines, le lien avec l’équipe, etc.
Etendre ce dispositif est-il souhaitable ? Peut-il être applicable à tous ? La crise sanitaire a très certainement accéléré ce besoin de changement des normes du travail, mais la question de l’opportunité de généraliser cette mesure à l’ensemble des entreprises françaises se pose encore.
Merci à Constance de Montgrand et Margaux Lépine, consultantes pour la réalisation de cet article.