Au cours des prochaines décennies, le système électrique français va connaître une profonde transformation sur l’ensemble de sa chaîne de valeur (production, transport, distribution et consommation) pour atteindre, d’une part, l’objectif de 55% d’électrictié dans l’énergie consommée en France en 2050 (contre 25% aujourd’hui), et, d’autre part, les objectifs d’évolution du mix électrique fixés notamment par la programmation pluriannuelle de l’énergie en matière de décarbonation et de sobriété énergétique. Si les réseaux électriques communiquent depuis longtemps entre eux, l’intégration de solutions numériques intelligentes sur le système électrique doit permettre désormais de faire converger l’ensemble des acteurs – fournisseurs d’énergie, gestionnaires de réseau, équipementiers, consommateurs, etc. – vers des objectifs d’optimisation des flux d’électricité et de gestion flexible des réseaux.
Mandaté par l’association Think Smartgrids, EY-Parthenon a mené une étude de marché dressant une vision globale de la filière des réseaux électriques intelligents (smart grids) en France, sur toute la chaîne de valeur de l’électricité, en 2020 et à horizon 2030, exprimée en valeur de marché et en nombre d’emplois.
Le marché des smart grids, décomposé dans l’étude en 11 cas d’usage, devrait être multiplié par 5 au cours de la décennie, pour atteindre ~6 Md€ en 2030, tiré notamment par les segments de la production et de la consommation d’électricité. L’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique et l’électrification des usages, notamment du parc automobile, seront les principaux vecteurs de cette croissance.