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Antonis Giannisopoulos : avoir des convictions et les partager !

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Pour moi un consultant, même junior, ne doit pas rester dans la simple exécution. Il doit s’interroger et interroger les autres.

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Diplômé d’un Master en ingénierie mathématique, tu commences ta carrière chez EY en 2006, au sein des équipes Conseil en Finance de FSO, secteur assurances. Raconte-nous l’histoire depuis le début…

Ayant suivi ma scolarité au lycée Léonin à Athènes, une école franco-hellénique, j’ai poursuivi une partie de mes études supérieures à l’université du Pirée en systèmes d’information en Grèce. Puis effectué

un Master en ingénierie mathématique (décision et management des risques)  à l’université Claude Bernard Lyon I – ISFA à Lyon. De retour en Grèce, j’ai effectué mon stage de fin d’études chez EY Grèce sur une mission pilotée par EY en France. À l’issue de ce stage, on m’a proposé de rejoindre EY en France, dans les équipes Finance du secteur assurances. J’ai donc quitté la Grèce pour Paris en septembre 2006, une fois mon diplôme en poche. 

Quelles missions te confie-t-on alors ?

Je suis amené à travailler sur des missions très variées, que ce soit sur des problématiques technologiques pour la partie audit, en support aux commissaires aux comptes, ou sur du conseil en systèmes d’information (revue des SI), sur de la mise en place de systèmes de contrôle interne etc... Cela m’a permis de bien comprendre les enjeux et problématiques du secteur assurance.

Durant ces presque trois ans chez EY, qu’est-ce qui te marque le plus ?

La mobilisation du collectif au service du client et les brainstormings pour partager ses idées et trouver les réponses les plus adaptées au client. J’ai beaucoup appris de la richesse et de la diversité des consultants, tant en termes de profils que de compétences. Chacun apportait sa pierre à l’édifice. Ce fut enrichissant, tant sur le plan personnel que professionnel.

En quoi cela t’a-t-il aidé pour la suite ?

Grâce aux formations et aux outils utilisés, j’ai vraiment eu le sentiment d’évoluer dans un environnement propice au développement des compétences. C’est d’ailleurs grâce à cet environnement stimulant que j’ai pu développer des qualités telles que la rigueur, le professionnalisme, la client centricity qui ont été reconnues par la suite.

Trois ans plus tard, tu rejoins CNP Assurances, société de plus de trois mille collaborateurs qui a réalisé 36 md€ de chiffres d’affaires en 2022 – en forte progression. Parle-nous de cette expérience.

J’ai rejoint CNP Assurances en 2009. Par opportunité : je n’avais pas envisagé de quitter EY – j’étais épanoui dans mon job. Un jour, un alumni EY me contacte et me propose de rejoindre la direction de l’audit interne groupe de CNP, et ce dans un contexte de restructuration et de développement de l’entreprise à l’international, en adéquation à l’époque avec mes aspirations

Pourquoi avoir repris tes études ?

En 2012, alors responsable du pôle Audit Projets & SI Groupe, je souhaite développer mes compétences en matière financière – mon appétence pour ces sujets étant forte. Mon projet étant soutenu par l’entreprise, j’intègre alors un Executive Master à HEC, en finance d’entreprise. J’ai ainsi pu prendre en charge le pilotage financier de l’IT Groupe. J’ai beaucoup appris de ce Master – j’étais le plus jeune participant ! Entouré de DAF et de directeurs du contrôle de gestion, j’ai pu bénéficier de leur partage d’expérience.

Et ensuite ?

En juin 2018, après quatre ans en poste, j’ai envie de me rapprocher du business et du client final. Je rejoins alors Amétis, le réseau commercial de CNP Assurances.. Sa particularité, sa force commerciale est « nomade » et n’a pas d’agence. Je porte alors la transformation numérique du réseau et de la relation client, défi passionnant. A l’occasion d’une réorganisation, j’étends ensuite mon périmètre, pour embarquer la transformation de la protection sociale : piloter le portefeuille projets de la BU, accompagner le changement, favoriser la transversalité et supprimer les silos. J’ai alors un rôle assez « poil à gratter ».

Depuis un an, j’ai rejoint la direction de la transformation stratégique, récemment créée pour impulser et orchestrer la transformation de l’entreprise.

Quelle est ta feuille de route ?

CNP Assurances a défini une ambition d’être l’assureur le plus utile à chacune de ses parties prenantes. Il s’agit d’une grande ambition de développement : devenir l’assureur responsable, complet (Vie et IARD) et international, qui renverse la perception de la société sur l’utilité de son métier, repousse les limites de l’assurabilité et réinvente un modèle d’affaire plus intelligent avec ses multiples partenaires, tout ceci au service du client et du progrès de la société dans son ensemble.

6 engagements ont été définis et déclinés en objectifs concrets et mesurés par des indicateurs chiffrés. Depuis 2022, ils sont également intégrés aux résultats annuels.

Ma feuille de route consiste à accompagner cette transformation, et je suis plus particulièrement en charge du pilotage et du suivi du plan stratégique, outre différents projets stratégiques pour explorer des opportunités stratégiques (offres, marchés,….) , par exemple. 

Fin 2022, tu intègres le programme de mentorat des start-up lancé par Open CNP, fonds de Corporate Venture de CNP Assurances en partenariat avec WILCO.

J’ai accompagné la start-up DEALT, qui propose en marque blanche une plateforme de services aux retailers. C’était très intéressant de travailler avec une start-up qui opère dans un secteur très différent du secteur de l’assurance.  Je les ai plus particulièrement accompagnés sur leur storytelling en vue d’une levée de fonds. Cela leur a permis de confronter leurs idées, leur modèle et d’être challengés avec une vision d’un secteur très règlementé. De mon côté cette expérience m’a permis de prendre du recul, sortir de l’univers corporate des grandes entreprises et de faire le parallèle avec les enjeux de développement de notre groupe. J’ai été étonné et inspiré par l’état d’esprit de conquête des fondateurs de la startup.

Arrives-tu à avoir un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ?

On pose rarement la question aux hommes, merci de le faire ! Mon environnement me permet aujourd’hui d’atteindre un certain équilibre parce que je m’en donne les moyens mais celui-ci reste fragile. Il faut en permanence anticiper, définir ses priorités, s’organiser… J’ai la chance d’avoir un enfant. Comme beaucoup de pères de famille, j’aimerais avoir un rôle de plus en plus important mais je m’aperçois que ce n’est pas toujours favorisé dans les entreprises.

Quel conseil donnerais-tu aux jeunes consultant(e)s avec le recul qui est le tien ?

Oser s’exprimer librement, avoir des convictions et les partager – même avec les clients ! Tirer profit de son intelligence situationnelle. Pour moi un consultant, même junior, ne doit pas rester dans la simple exécution. Il doit s’interroger et interroger les autres. C’est ça qui est aujourd’hui attendu dans le monde du conseil !

De quoi es-tu le plus fier ?

D’avoir osé changer de pays, osé faire plusieurs métiers, osé sortir de ma zone de confort. J’ai été à l’écoute de mes envies et de mon intuition pour savoir quand changer et pivoter, lorsque je sentais que j’avais accompli ma mission et n’avais plus rien à apporter, que ce soit concernant les missions chez EY ou mes postes chez CNP.

Ce qu'il faut retenir

Antonis a passé 3 ans chez EY en Finance dans le secteur de l’assurance. Il évolue depuis près de quinze ans au sein du groupe CNP au sein duquel il a occupé des fonctions de directions dans les départements IT, réseau et stratégie. Suivre son intuition et écouter ses envies lui ont permis d’être aujourd’hui fier de son parcours.

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