5 minutes de lecture 4 oct. 2022
L’humain@l’épicentre

L’humain@centre, première étape vers une transformation réussie

Par EY Canada

Organisation de services professionnels multidisciplinaires

5 minutes de lecture 4 oct. 2022

Écrit par : Danielle Ivosevich, chef d’équipe senior, Transformation des entreprises, EY et Jackie McPhedran, chef d’équipe, Transformation des entreprises, EY

Une approche centrée sur l’humain est essentielle pour bâtir une main‑d’œuvre prête à faire face à l’avenir et implanter une culture qui appuie la croissance et l’évolution continues.

En bref
  • Une approche centrée sur l’humain est essentielle pour renforcer la capacité d’adaptation de vos gens, les préparer en vue du changement à venir et former la main-d’œuvre de l’avenir.
  • L’humain@centre signifie que l’élément humain n’est pas considéré comme un simple flux de travaux, mais comme un point de convergence qui sous-tend et facilite l’ensemble de la transformation.
  • Dans le cadre de cette série en quatre parties, nous verrons comment votre organisation peut adopter une technologie qui garde les gens à l’esprit, en faisant la promotion d’une culture d’apprentissage et en encourageant les comportements associés au leadership de la prochaine génération.

Le contexte d’affaires des entreprises de tous les secteurs ne cesse d’évoluer. Plusieurs tendances macroéconomiques sont cause de changement et de disruption, et accroissent la nécessité de repenser la façon de faire des affaires et de croître. 

  • L’évolution des générations dans le lieu de travail : Les baby-boomers passent à l’étape de la retraite. Les membres des générations Y et Z qui les remplacent attendent beaucoup plus de leur lieu de travail et de leur organisation.
  • L’adoption des questions ESG est en voie de devenir un enjeu de taille : En 2020, 85 % des investisseurs ont pris en compte les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) au moment de prendre des décisions financières.
  • Les outils technologiques et numériques de collaboration prennent de plus en plus d’importance : Selon les estimations, le marché mondial du lieu de travail virtuel devrait croître considérablement pour passer à un taux annuel composé de 21 % d’ici 2028.
  • Pénurie de main‑d’œuvre : Selon le sondage sur le travail réinventé 2022 d’EY, l’an dernier, 68 % des employeurs ont observé une augmentation du taux de rotation de leur main‑d’œuvre. Parallèlement, d’après l’étude d’EY sur le retour au bureau et le travail réinventé, 75 % des employeurs prévoient des changements allant de modérés à substantiels quant à leurs exigences en matière d’apprentissage et de compétences.
  • Risques d’inflation et de récession : Au Canada, l’inflation a augmenté pour se chiffrer à 8,1 % en juin 2022, le taux le plus élevé des 20 dernières années.

Ce ne sont là que quelques‑uns des défis actuels. Il y a deux ans, tout était très différent, en raison des mesures de confinement liées à la COVID‑19 imposées à l’échelle de la planète. Il est difficile de prédire avec certitude quels seront les nouveaux défis que les organisations devront relever dans deux ans.

Selon le dernier Sondage mondial d’EY 2021 sur les risques mené auprès d’administrateurs, 83 % des administrateurs estiment que les perturbations du marché ont une incidence de plus en plus importante, et 87 % pensent qu’elles sont devenues beaucoup plus fréquentes. À l’appui de ce qui précède, il y a 50 ans, le bilan des entreprises figurant au palmarès Fortune 500 était constitué à hauteur de plus de 80 % d’actifs physiques, notamment des usines, de l’équipement et des  stocks. À l’heure actuelle, il est constitué à hauteur de plus de 85 % d’immobilisations incorporelles, telles que la propriété intellectuelle, la marque et une foule d’éléments plus étroitement liés au capital humain qu’au capital physique et financier5.

Comme le dit si bien le magazine Fortune, « Aujourd’hui, c’est le capital humain qui induit la valeur. »5 Il y a 50 ans, les dirigeants n’auraient probablement pas prédit que la nouvelle norme serait de considérer le capital humain comme un inducteur de valeur. Sans boule de cristal, il est difficile de prévoir ce qui nous attend, que ce soit en termes de reprise après la pandémie, de préparation en vue d’une récession, de transformation des modèles d’affaires, de gestion de la pénurie de main-d’œuvre ou de la nécessité d’évoluer pour faire face à la disruption dans un secteur. Les organisations sont dans un état d’évolution et de disruption constantes.

Tout cela est révélateur de la nécessité que l’état d’esprit axé sur la croissance et la capacité de changement soient bien imprimés dans le tissu même de l’organisation. La transformation ne doit pas être considérée comme un « exercice ponctuel », mais comme une évolution constante. En mettant l’humain au centre du programme de transformation et en adoptant de nouvelles façons d’adapter la technologie, la collaboration et l’apprentissage, les dirigeants peuvent faire en sorte que l’état d’esprit axé sur la croissance et l’agilité soient profondément imprimés dans le tissu organisationnel et se préparer à faire face à ce que l’avenir leur réserve. Nous sommes à l’ère du numérique humain.

L’HUMAIN@CENTRE

EY s’est récemment associée à l’Université d’Oxford pour étudier ce qui se cache derrière le succès d’une initiative de transformation. Les résultats de l’étude étaient clairs : en mettant tout particulièrement l’accent sur une série de facteurs humains, il y a plus de 70 % de chance que la transformation soit couronnée de succès.

Dans le cadre de l’étude, plus de 900 hauts dirigeants dans 23 pays ont été sondés. L’étude a révélé que les organisations qui mettent l’humain au centre de leur programme de transformation sont 2,6 fois plus susceptibles de réussir leur transformation que celles qui ne le font pas.

Il ne s’agit pas que de réaliser une transformation centrée sur l’humain, mais aussi d’ancrer un état d’esprit axé sur la croissance dans la culture organisationnelle pour appuyer l’émergence de la prochaine idée, l’élaboration d’une nouvelle stratégie ou le développement de nouveaux produits et services. Fondamentalement, cet état d’esprit axé sur la croissance requiert de l’organisation qu’elle recrute des employés pour qui l’apprentissage est un mode de vie et qu’elle les encourage dans ce sens afin qu’ils soient en première ligne pour se préparer à faire face à l’avenir.

Alors, mettre l’humain au cœur de votre transformation : qu’est-ce que cela signifie? En bref, l’élément humain n’est pas considéré comme un simple flux de travaux, mais comme un point de convergence qui sous‑tend et facilite l’ensemble de la–transformation.

Tous les aspects de l’élément humain sont pris en considération, une attention particulière étant accordée aux actifs incorporels qui pourraient avoir été négligés auparavant, comme le soutien émotionnel, le leadership, la vision et la culture, qui ne sont que quatre des six inducteurs clés d’une transformation réussie, auxquels s’ajoutent la technologie et les processus.

L’élément humain transcende la manière dont nous travaillons, apprenons et dirigeons. Si vous n’y accordez pas une attention appropriée, la croissance et le changement qui sont dans la mire de votre organisation demeureront hors de sa portée.

Selon les résultats de l’étude, l’adoption d’une approche de transformation davantage centrée sur l’humain et l’accent mis dûment sur les six inducteurs ont permis d’établir une distinction claire entre les organisations qui étaient considérées comme ayant réussi haut la main leur transformation et celles qui ont échoué ou l’ont mal réalisée.

L’approche centrée sur l’humain, en plus d’être celle qui a le plus de sens pour votre organisation au moment de planifier et de réaliser sa transformation, est également essentielle pour renforcer la capacité d’adaptation de vos gens, les préparer en vue du changement à venir et former la main‑d’œuvre de l’avenir. Pour ce faire, il faut implanter une culture organisationnelle qui appuie la croissance et l’évolution continues.

Dans le cadre des trois prochaines parties de cette série, qui continueront d’avoir pour thème « L’humain@l’épicentre », nous analyserons comment votre organisation peut former la main‑d’œuvre de l’avenir, en adoptant une technologie numérique qui garde les gens à l’esprit, en faisant la promotion d’une culture d’apprentissage continue et en encourageant les comportements associés au leadership de la prochaine génération.

Résumé

Le contexte d’affaires des entreprises de tous les secteurs ne cesse d’évoluer, accélérant la nécessité de redéfinir notre approche à la transformation comme une évolution constante. Une approche centrée sur l’humain est essentielle dans le cadre de ce processus pour renforcer la capacité d’adaptation de la main‑d’œuvre de l’avenir, les gens facilitant l’ensemble de la transformation.