- Avec 23,7 milliards de dollars US, le volume d’émission mondial au premier trimestre dépasse légèrement celui du même trimestre de l’année précédente ; les introductions en bourse ont été au nombre de 287, soit une baisse de 7 %.
- La plus grande introduction en bourse du premier trimestre 2024 est suisse, avec Galderma. Cinq IPO européennes figurent parmi les dix plus grandes introductions en bourse mondiales.
- Avec 2,3 milliards de francs suisses, le volume d’émission de l’introduction en bourse de Galderma équivaut à celui de toutes les introductions en bourse réunies de 2023 en Suisse. Il s’agit de la plus grande introduction nationale depuis 2017.
- Amélioration sensible en Europe et en Amérique. La Chine en fort recul.
Zurich, le 2 avril 2024. En Europe et en Amérique, les conditions pour les introductions en bourse se sont nettement améliorées au premier trimestre 2024 par rapport au même trimestre de l’année précédente : les États-Unis ont enregistré 49 introductions en bourse (contre 33 au T1 2023). Le volume total a bondi de 2,6 milliards de dollars US à 8,5 milliards pour le trimestre de cette année. L’Europe a connu une évolution tout aussi positive. Le nombre absolu de 26 est certes légèrement inférieur à celui du même trimestre de l’année précédente (28), mais le volume a presque triplé pour atteindre 5,9 milliards de dollars US. Ce sont les résultats du dernier baromètre IPO du cabinet d’audit et de conseil EY en Suisse.
La plus grande introduction en bourse vient de Suisse
Sur un volume d’émission mondial de 23,7 milliards de dollars US, environ un quart a été réalisé par des entreprises du secteur de la santé et des sciences de la vie. La plus grande introduction en bourse de l’année en cours provenait elle aussi de ce secteur : la cotation de la société suisse Galderma Group AG à la SIX Swiss Stock Exchange a rapporté près de 2,3 milliards de francs suisses. Ce montant correspond presque exactement au volume total des dix introductions en bourse de l’année dernière en Suisse et constitue la plus grande IPO à la SIX Swiss Stock Exchange depuis Landis & Gyr, en 2017.
« Après le succès de l’entrée en bourse de Galderma, nous espérons qu’une impulsion majeure a pu être donnée, qui déclenchera une nouvelle dynamique sur le marché suisse des capitaux », déclare Tobias Meyer, responsable Transaction Accounting et IPO Services chez EY en Suisse.
Les deuxième et troisième plus grandes IPO du premier trimestre concernaient également des entreprises européennes : la finlandaise Amer Sports Inc et l’allemande Douglas AG.
Une image mitigée au niveau mondial - la Chine en fort recul
Les conditions n’ont pas été aussi favorables partout dans le monde. Le nombre d’introductions en bourse (287) a été légèrement inférieur à celui de l’année précédente (307). Le volume total d’émission a tout de même progressé pour atteindre 23,7 milliards de dollars US (année précédente : 22,1 milliards).
Cette stagnation s’explique par le net recul enregistré en Asie. Dans cette région (Asie-Pacifique), le volume d’émission a chuté de 56 %, passant à 5,8 milliards de dollars US, et le nombre de cotations de 34 %, atteignant 119. Le marché chinois des IPO a particulièrement montré des signes de faiblesse et a subi de fortes baisses, tant en nombre (de 86 à 42 en comparaison annuelle) qu’en volume (de 10,4 à 3,9 milliards de dollars US).
Les entreprises du secteur de la santé et des sciences de la vie ont le vent en poupe
Pendant le trimestre écoulé, c’est le secteur de la santé et des sciences de la vie qui a enregistré le volume d’émission le plus élevé pour atteindre 5,9 milliards de dollars US (+280 %), suivi du secteur technologique, avec 4,4 milliards de dollars US. Concernant le nombre d’introductions en bourse, le secteur industriel culmine à nouveau en tête avec 59 cotations, même si le volume total d’émission n'est plus que de 4,1 milliards de dollars US. Vient ensuite, une nouvelle fois, le secteur technologique avec 53 introductions en bourse (année précédente : 63).
« Comme l’inflation continue de diminuer à l’échelle mondiale et que les banques centrales ont tendance à abaisser leurs taux directeurs, nous sommes prudemment optimistes quant à l’évolution des marchés IPO en 2024. Cela se traduit également par le fait qu’environ deux tiers des entreprises de private equity misent sur une augmentation de l’activité IPO cette année », estime Tobias Meyer.