- Baisse de 139 à 119 transactions en 2023 - niveau le plus bas depuis 2012
- Le volume des transactions diminue également de manière significative, passant de 4,3 à 2,0 milliards de dollars US
- Le nombre d'investissements chinois en Suisse passe de trois à six pour un volume total de près de 200 millions de dollars US
Zurich, le 27. Février 2024 – Les acheteurs chinois sont de moins en moins présents dans les opérations de rachat d'entreprises en Europe : le nombre de transactions est passé de 139 à 119 en 2023 par rapport à l'année précédente. En 2016, au plus fort du boom des fusions-acquisitions chinoises en Europe, 309 acquisitions d'entreprises chinoises avaient été enregistrées. Le volume des transactions a lui aussi de nouveau baissé : la valeur des participations et des rachats est passée de 4,3 à 2,0 milliards de dollars US - pour la majorité des rachats, on ne dispose toutefois pas de données sur les prix d'achat. En 2016, année record, les investissements chinois en Europe ont atteint un volume de transactions de plus de 85 milliards de dollars US. Tels sont les résultats d'une étude menée par le cabinet d'audit et de conseil EY sur les investissements des entreprises chinoises en Suisse et en Europe.
"Ce recul est essentiellement lié à la situation économique actuelle en Chine - on pense par exemple à la crise immobilière. Les entreprises chinoises sont donc elles-mêmes moins en quête d'expansion, notamment à l'étranger", explique Michael Messerli, responsable Strategy & Transactions chez EY en Suisse. De plus, selon Hubert Stadler, responsable du China Desk d'EY en Suisse, les entreprises chinoises empruntent d'autres voies en Europe : "Nous voyons certes moins de rachats, mais nettement plus de Greenfield Setups, ce qui signifie dans ce cas que les entreprises chinoises créent elles-mêmes des filiales en Europe pour étendre leurs propres activités".
La Suisse reste un site attractif
La Suisse reste un site important pour les investissements chinois. En 2023, six acquisitions ou participations d'entreprises chinoises ont été recensées en Suisse. Cela représente trois investissements de plus que l'année précédente. La Suisse se place ainsi au 6e rang des sites européens les plus prisés par les investisseurs chinois. L'année dernière, le pays le plus prisé pour les investissements chinois était l'Allemagne (28 investissements, année précédente : 26), qui relègue la Grande-Bretagne à la deuxième place (17 investissements ; 2022 : 27). Suivent l'Italie (15 investissements, 2022 : 6), les Pays-Bas (10 investissements, 2022 : 8) et la France (9 investissements, 2022 : 17).
En ce qui concerne le volume investi dans les différents pays, la Suisse occupe même la troisième place en Europe avec 196 millions de dollars US. L'année précédente, les transactions en Suisse ont atteint un volume de 96 millions de dollars US, mais les prix d'achat ne sont pas disponibles pour toutes les opérations. Seuls les Pays-Bas, à la première place (1169 millions de dollars US), et l'Allemagne, à la deuxième place (202 millions de dollars US), font mieux en 2023. Derrière la Suisse, on trouve la Grande-Bretagne (147 millions de dollars US), l'Italie (95 millions de dollars US), la France (69 millions de dollars US) et le Portugal (59 millions de dollars US).
Le volume de transactions relativement élevé des investissements chinois en Suisse s'explique surtout par deux grandes affaires qui font partie des cinq plus grands investissements/acquisitions en 2023 : Ainsi, la société Internet chinoise Tencent Holding Ltd a investi 100 millions de dollars US dans Global Blue Group Holding, un prestataire de services dans le domaine des achats détaxés, et Focuslight Technologies Inc, l'un des principaux fournisseurs mondiaux de lasers et de matériaux à diodes de haute performance, a acquis SUSS MicroOptics SA pour 80 millions de dollars US. "Les entreprises chinoises investissent encore très souvent en Suisse. En raison de sa situation centrale et de ses compétences linguistiques, la Suisse offre aux investisseurs une couverture logistique et de communication facile du continent. A cela s'ajoutent un faible taux d'imposition et surtout des talents et la coopération avec les universités et les hautes écoles dans le domaine de la recherche et du développement", explique Stadler.
Les entreprises chinoises achètent moins d'entreprises industrielles, mais plus d'entreprises high-tech
L'année dernière, il y a eu à nouveau plus de rachats et de participations d'entreprises dans le segment high-tech - dont font partie en premier lieu les entreprises de logiciels et de semi-conducteurs - que dans les branches industrielles classiques à l'échelle européenne : Le nombre de rachats d'entreprises high-tech a toutefois baissé de 32 à 26, tandis que le nombre d'entreprises industrielles rachetées a reculé de 25 à 24. Dans le secteur industriel comme dans le secteur high-tech, les investisseurs chinois se sont engagés de préférence en Allemagne : sur les 26 deals réalisés en Europe dans le secteur high-tech, sept concernaient des entreprises allemandes. Et sur les 24 transactions d'achat d'entreprises industrielles, huit ont eu lieu en Allemagne.
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