Communiqué
04 mai 2023 

Dépenses de recherche des grands groupes : 14 entreprises suisses parmi les 500 premières mondiales

Personne-ressource auprès des médias

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  • Les dépenses de recherche et développement (R&D) augmentent nettement plus en Amérique du Nord qu'en Asie et en Europe ; parmi les 500 premiers investisseurs, un tiers vient des Etats-Unis.
  • En ce qui concerne les dépenses de R&D, 14 groupes suisses figurent dans le top 500, ce qui place la Suisse au 9e rang mondial.
  • En ce qui concerne les dépenses totales de R&D, la Suisse se situe au 5e rang avec 33 milliards d'euros, les Etats-Unis au 1er rang avec 475 milliards d'euros.

Zurich, le 4 mai 2023 - Les grands groupes les plus innovants du monde investissent davantage dans leur avenir : les budgets de recherche et de développement des 500 entreprises ayant les dépenses de R&D les plus élevées au monde ont augmenté de 14% en 2022 par rapport à l'année précédente, pour atteindre l'équivalent de 889 milliards d'euros. Les 164 groupes ayant leur siège aux États-Unis ont investi 475 milliards d'euros, soit une augmentation de 16% par rapport à l'année précédente. Suivent, loin derrière, les entreprises japonaises (87 milliards, plus 6%) et allemandes (68 milliards, plus 11%).

Les dépenses de R&D des 14 principaux investisseurs suisses figurant dans le classement ont augmenté de 5% en 2022 et se sont élevées à 33 milliards d'euros. En termes de dépenses absolues, la Suisse se situe au 5e rang mondial, seules les entreprises américaines, japonaises, chinoises et allemandes investissant davantage. « En principe, c'est un signe positif pour la place économique suisse. Les conditions cadres pour les investissements dans la recherche et le développement sont toujours considérées comme attractives », déclare Stefan Rösch-Rütsche, Country Managing Partner d'EY en Suisse. Les investissements en R&D sont des investissements dans l'avenir; cela rend confiant quant aux perspectives de la place économique suisse. « Mais en même temps, il faut aussi constater que les investissements en Suisse ont augmenté de 5%, soit nettement moins que les investissements du Top 500, qui ont augmenté de 14%. Il s'y ajoute que ces investissements se focalisent trop unilatéralement sur le secteur des sciences de la santé », explique Rösch-Rütsche. Dans d'autres secteurs prometteurs - notamment dans le secteur technologique - la Suisse n'est pas en tête, ajoute-t-elle.

Parmi les principaux investisseurs, on trouve de plus en plus de groupes américains et de moins en moins d'entreprises européennes. Ainsi, la comparaison à long terme montre que depuis 2018, le nombre d'entreprises américaines dans le classement Top 500 est passé de 140 à 164, tandis que la part de l'Europe a diminué de 142 à 133 entreprises. La Suisse est représentée par une entreprise de moins qu'en 2018. L'Asie a également perdu du poids : le nombre de groupes asiatiques dans le classement est passé de 213 à 191.

Ce sont les résultats d'une étude du cabinet d'audit et de conseil EY, pour laquelle les 500 entreprises cotées en bourse dans le monde et disposant des plus gros budgets de R&D ont été examinées.

Top 500 : un tiers aux États-Unis - 14 entreprises en Suisse

164 des 500 entreprises analysées sont américaines, suivies par les entreprises japonaises (98) et chinoises (38). Ainsi, un tiers des entreprises ayant les dépenses de R&D les plus élevées au monde sont basées aux États-Unis. Avec 14 groupes, la Suisse occupe la 9ème place. Les entreprises suisses suivantes ont réussi à se hisser dans le top 500 avec leurs investissements R&D respectifs : Roche Holding AG (8ème place avec 16 milliards d'euros), Novartis AG (14ème place avec 9,5 milliards), STMicroelectro-nics N.V. (103ème place avec 1,8 milliard), Nestlé S.A. (113ème place avec 1,7 milliard), ABB Ltd (160ème place avec 1,1 milliard), TE Connectivity Ltd. (219ème place avec 683 millions d'euros), Alcon Inc. (221ème place avec 668 millions), Givaudan SA (261ème place avec 520 millions), The Swatch Group SA (391ème place avec 245 millions), Swisscom SA (400ème place avec 236 millions), Sika SA (403ème place avec 231 millions), Holcim Ltd (408ème place avec 228 millions), Schindler Holding SA (420ème place avec 207 millions) et Clariant SA (454ème place avec 159 millions). En ce qui concerne le nombre d'entreprises dans le top 500, la Suisse est pratiquement à égalité avec la Grande-Bretagne. « C'est l'expression de la force du site de recherche suisse. La disponibilité des ressources humaines dans le domaine de la recherche et du développement ainsi que la proximité de hautes écoles technologiques de renommée mondiale y contribuent également », déclare Rösch-Rütsche.

Le top 10 mondial - avec une entreprise suisse

Sept entreprises du top 10 mondial des entreprises ayant les dépenses d'innovation les plus élevées sont basées aux Etats-Unis, dont six sont des groupes numériques. En 2022, Amazon avait le plus gros budget d'innovation - l'équivalent de près de 70 milliards d'euros* (plus 31%). Alphabet, la maison mère de Google, arrive en 2ème position avec des dépenses de développement de 38 milliards d'euros (plus 25%), devant Meta Platforms (entre autres Facebook, WhatsApp et Instagram) avec 34 milliards d'euros de dépenses de recherche et développement (plus 43%). Les pionniers du numérique Apple (25 milliards, plus 20%), Microsoft (23 milliards d'euros, plus 18%), Samsung Electronics (18 milliards, plus 10%) et Intel (17 milliards d'euros, plus 15%) ont également investi plus que la moyenne dans leur avenir.

Deux entreprises européennes se classent également dans le top 10 : Roche occupe la 8ème place (16 milliards d'euros, plus 8%) et Volkswagen la 9ème (14 milliards d'euros, plus 12%). Elle est suivie par le groupe pharmaceutique américain John-son&Johnson (14 milliards d'euros, moins 1%) - la seule entreprise du top ten dont les dépenses d'innovation ont baissé.

Les grands groupes technologiques américains semblent être la référence. Il n'est toutefois pas vrai que toutes les entreprises américaines dépensent en soi plus d'argent pour la recherche. Les entreprises pharmaceutiques européennes investissent en moyenne 17,4% de leur chiffre d'affaires dans la R&D, soit une part plus élevée que les entreprises américaines, dont l'intensité de R&D n'est que de 14,9%. De même, l'intensité de la R&D des entreprises automobiles européennes (5,9%) est plus élevée que celle de leurs concurrentes américaines (3,6%).

Les entreprises suisses se situent au-dessus de la moyenne mondiale du taux de R&D

L'année dernière, le chiffre d'affaires des entreprises analysées a augmenté de 16%, le bénéfice opérationnel a progressé de 15% - les dépenses de R&D n'ont pas tout à fait suivi avec une croissance de 14%. Le taux de R&D des 500 premières entreprises a donc légèrement diminué en 2022 par rapport à l'année précédente et s'élevait à 6,1%. Pour les groupes basés aux États-Unis, la part moyenne des dépenses de R&D dans le chiffre d'affaires était de 8,1%, soit nettement plus que la moyenne mondiale. Les entreprises suisses (6,8%) investissent également plus que la moyenne dans la recherche et le développement. La Suisse se place en 3ème position après les Etats-Unis et les Pays-Bas (7,6%).

*Amazon ne fournit pas de données sur le poste "dépenses de recherche et développement". A titre d'approximation, nous utilisons ici les chiffres relatifs aux dépenses de "technology and content", qui sont toutefois plus élevés que les dépenses réelles de recherche et de développement.

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