Communiqué de presse

15 déc. 2023

Nouveau document d’étude d’EY sur l’« intelligence artificielle » : la confiance sera le facteur de succès décisif pour l’humain, l’IA et l’économie

Zurich, le 15 décembre 2023 – L’être humain sera-t-il remplacé par l’intelligence artifi-cielle au travail ? Que faire pour prévenir l’utilisation abusive de l’IA ? L’homme et la machine se feront-ils bientôt suffisamment confiance pour tomber amoureux l’un de l’autre à la limite ? Dans son nouveau document d’étude, EY s’intéresse à l’avenir de l’intelligence artificielle et expose de premiers postulats sur trois thèses.

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  • L’IA deviendra notre « partenaire de vie ». Cela aura également un impact dans le monde du travail, y compris dans les relations avec la clientèle.
  • L’IA ne remplacera pas l’être humain, mais le complètera et l’assistera. À l’échelle mondiale, 69 millions d’emplois seront créés et 83 millions, perdus. Sur un total de 673 millions d’emplois examinés, cela signifie que les postes conventionnels supprimés sont pratiquement compensés par les nouveaux emplois (évolution nette de -2 %). L’évolution nette pourrait même être positive à moyen terme.
  • Les pays riches, telle la Suisse, seront davantage affectés par l’IA générative et son impact sur l’emploi. Un poste de travail sur vingt est potentiellement menacé dans notre pays.
  • La législation et l’éthique sont à la traîne. Malgré les efforts déployés pour élaborer une loi nationale sur l’IA et la législation européenne sur l’IA, qui aura des retombées en Suisse et entrera probablement en vigueur en 2026, tout repose aujourd’hui sur la responsabilité individuelle des entreprises et de la société.

Zurich, le 15 décembre 2023 – L’être humain sera-t-il remplacé par l’intelligence artificielle au travail ? Que faire pour prévenir l’utilisation abusive de l’IA ? L’homme et la machine se feront-ils bientôt suffisamment confiance pour tomber amoureux l’un de l’autre à la limite ? Dans son nouveau document d’étude, EY s’intéresse à l’avenir de l’intelligence artificielle et expose de premiers postulats sur trois thèses.

Thèse nº 1 : La majorité des emplois ne disparaîtront pas, mais l’IA s’implantera dans de nouveaux domaines de travail.

Les avancées technologiques aboutiront à moyen terme à un effet net positif sur l’emploi. L’intelligence artificielle, l’analyse du big data et l’automatisation seront probablement les principaux moteurs de la croissance de l’emploi. Le secteur des soins de santé, l’éducation et les pouvoirs publics, en particulier, en récolteront les fruits. Ainsi, l’IA générative procure d’ores et déjà d’importants gains de qualité et d’efficacité dans le diagnostic et l’analyse de données médicales. Dans les secteurs à forte charge administrative, l’automatisation des processus de travail peut considérablement augmenter l’efficacité.

Environ deux tiers des 1200 CEO de multinationales interrogés par EY pensent que les emplois détruits par l’IA seront remplacés par d’autres. Sur un total de 673 millions d’emplois étudiés dans un rapport du Forum économique mondial à travers le monde, une fraction nette de 2 % seulement (environ 14 millions) ne résistera pas à l’IA.

L’IA entraînera des conséquences plus défavorables sur l’emploi dans les pays riches, telle la Suisse, que dans les pays plus pauvres. Dans nos contrées, 5,5 % des emplois sont menacés, contre 0,4 % dans les pays à faible revenu. Cet écart s’explique par l’automatisation liée à l’IA générative, à laquelle les emplois de bureau sont plus exposés.

Il sera primordial que les travailleurs acquièrent de nouvelles compétences dans le maniement de l’IA. La formation, les reconversions et, d’une manière générale, l’adaptation de la culture d’entreprise joueront un rôle déterminant à cet égard. Dans une culture propice à l’IA, les entreprises valoriseront les adeptes de l’IA, encourageront l’enthousiasme de leur personnel et récompenseront l’innovation.

Thèse nº 2 : Une exploitation éthique et sûre de l’AI n’est pas garantie.

État, monde politique, entreprises : tout le monde doit se retrousser les manches. La pression s’intensifie pour que de nouveaux outils réglementaires soient élaborés, et les outils existants adaptés, le tout à une cadence extrêmement rapide. La réglementation doit trouver l’équilibre entre la promotion de l’innovation, la protection des consommateurs et la prévention des conséquences involontaires. En même temps, il est demandé aux entreprises de prendre davantage de mesures dans les domaines du droit, de la protection des données et de la conformité pour garantir une utilisation éthique et sûre de l’IA. Une course se joue entre l’innovation et le développement technologiques d’une part et la réglementation publique de l’autre. L’IA, maîtresse des horloges et à l’origine du problème, pourrait le résoudre par la même occasion. Adrian Ott, Associé et Chief Artificial Intelligence Officer au sein d’EY Suisse, a déclaré : « Les entreprises perçoivent souvent la réglementation comme un frein à l’innovation. Or, s’ils sont bien compris et mis en œuvre avec une gestion des risques moderne, les mécanismes réglementaires peuvent contribuer à la sécurité de planification des entreprises et favoriser de manière ciblée leur stratégie en matière d’IA. »

L’UE remplit également une fonction importante en la matière en complément aux dispositions suisses.

La Suisse largement touchée par la législation de l’UE

La législation sur l’IA de l’Union européenne (AI Act), pour laquelle la consultation s’achèvera fin 2023 et qui entrera probablement en vigueur en 2026, produira également des effets en Suisse. Ce règlement sera applicable dès qu’un système d’IA est utilisé dans l’UE ou que les résultats générés par un tel système sont utilisés dans l’UE. C’est le cas, par exemple, lorsqu’une entreprise suisse met ses systèmes à la disposition d’autres entreprises, d’organismes publics ou de personnes se trouvant dans l’UE, ou lorsqu’une prédiction, une recommandation ou une décision émanant d’un système basé sur l’IA en Suisse est utilisée dans l’UE. Le législateur suisse – en l’occurrence, l’Office fédéral de la communication (OFCOM) – étudie la possibilité d’adopter aussi une réglementation dans notre pays. Cette analyse doit jeter les bases qui permettront au Conseil fédéral d’octroyer un mandat concret pour un projet de réglementation de l’IA en 2025 et de régler les compétences. Elle se basera sur le droit suisse existant et montrera les approches réglementaires compatibles avec le règlement de l’UE sur l’IA et avec la convention du Conseil de l’Europe sur l’intelligence artificielle. Les deux réglementations sont pertinentes pour la Suisse.

Les entreprises en ressentent dès à présent des répercussions concrètes de grande envergure. Madan Sathe, Associé et Head Data Analytics and AI pour Financial Services au sein d’EY Suisse, commente à ce sujet : « Les règles sont importantes, et pourtant, il en faut davantage : la gestion des risques et la conformité doivent d’ores et déjà être adaptées à la situation individuelle de chaque entreprise par rapport à l’IA. La protection des données et la sécurité seront au cœur de l’activité économique. » L’IA sera déterminante dans la gestion des données et devra être encadrée au plus haut niveau de la direction. En parallèle, il est impératif de promouvoir, et surtout, d’incarner une pensée et une culture d’entreprise fondées sur les données et l’IA.

Thèse nº 3 : L’intelligence artificielle transformera en profondeur les décisions que nous prenons dans notre vie sociale, elle les guidera de plus en plus et elle les marquera de son empreinte. Elle deviendra notre partenaire de vie.

Un film comme « Her », dans lequel des personnes tombent amoureuses d’une IA, pourrait bientôt appartenir à la réalité. Le nombre de personnes qui développent un lien émotionnel avec une IA ou un robot conversationnel intégré à un assistant virtuel ou à une application de divertissement est appelé à augmenter. Dans un pan encore contesté de la technologie, il est dès à présent possible, avec de « grands modèles de langage », de fabriquer un partenaire de discussion numérique parfait, qui simule une relation intime répondant aux désirs de son créateur.

Les plateformes et les applications de rencontre utilisent d’ores et déjà l’IA pour analyser les profils de leurs abonnés et leur recommander des partenaires potentiels. Ces recommandations sont souvent fondées sur des algorithmes, qui décortiquent les préférences personnelles et essaient de trouver un partenaire adéquat en utilisant l’apprentissage machine.

Le monde du travail n’échappera pas à cette évolution : les algorithmes et les observations issues d’applications interpersonnelles permettent de déduire des modèles individualisés de relations avec la clientèle. À chaque interaction avec une entreprise, les clients laissent une empreinte numérique. L’entreprise peut alors exploiter ces données client pour optimiser ses processus dans la gestion des relations clientèle (CRM), mieux comprendre ses clients et concrétiser des potentiels d’affaires à l’aide de l’intelligence artificielle. Les émotions jouent également un rôle important dans ce cadre.

EY document d'étude "IA de confiance"

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