Qu’est-ce que vous faites concrètement pour améliorer la santé, le bien-être, la qualité du travail de vos collaborateurs ?
Comme je l’ai évoqué précédemment, nous accordons une grande place au télétravail. Personnellement, je pense qu’on doit promouvoir le management by objectives qui peut à mon avis contribuer à un meilleur équilibre vie privée-vie professionnelle. J’attache également beaucoup d’importance à l’égalité de traitement. Les services du Rectorat viennent d’être certifiés Equal-Salary, ce qui me réjouit. Nous avons également mis en place une multitude de canaux internes et externes que nos collaborateurs peuvent utiliser en cas de difficulté. De plus, nous avons dernièrement instauré un dispositif de whistleblowing.
Vous avez parlé égalité de salaire, qu’en est-il de l’égalité des chances dans votre institution ?
Au sein des services du Rectorat, les postes de cadre peuvent être occupés à 80 ou à 100 %. Je garantis qu’une personne employée à 80 % bénéficie d'une assistance complémentaire pour lui permettre de mener sa mission à bien, tout en assumant une charge, familiale par exemple, à côté. Cette offre est naturellement accessible aux femmes comme aux hommes.
Durant le COVID, nous avons constaté une baisse des candidatures féminines pour l’obtentions de fonds de recherche. Cela signifie que l’activité des femmes a subi un coup de frein durant cette période où les enfants n’allaient plus à l’école. Nous avons réalisé un appel à projet pour permettre aux chercheuses de relancer ces projets restés sur le carreau durant le COVID. Il y a aussi la problématique des carrières académiques qui est très importante à mes yeux : comment retenir les femmes entre 30 et 40 dans la recherche et leur permettre d’accéder ensuite à des postes de professeure ? Une stratégie qui fait ses preuves et que nous avons mise en place depuis quelques années est celle des professeurs assistants tenure track.
L’égalité des chances ne concerne pas seulement les femmes mais bien d’autres personnes. Nous avons mis en place la politique « HES-SO sans obstacle » qui vise à mieux intégrer les personnes en situation de handicap, mais aussi la communauté LGBTQIA+ dans notre institution.
Encore un message particulier qui vous tient à cœur ?
Fondamentalement, notre job en tant que hautes écoles c’est de former des jeunes, de faire en sorte qu’ils aient une place dans la société et qu’ils soient heureux. Les HES, les HEP, les universités et les EPF partagent toutes la même mission et un objectif commun qui est le bien être des futures générations. Dans ce sens, c’est un plaisir pour moi de collaborer avec ces différentes institutions et de les représenter en tant que présidente de swissuniversities.
Acknowledgement
We thank Guillaume Perret for taking the photo.
Remerciements
Nous remercions Guillaume Perret pour la prise de la photo.