Transcription du balado : Comment la technologie façonne le milieu de travail moderne

Environ 31 minutes | 29 septembre 2021

Susannah Streeter : 

Voici le balado Tech Directions d’EY et de Microsoft : la technologie et le milieu de travail moderne. Je m’appelle Susannah Streeter et je serai votre animatrice. La pandémie a bouleversé notre façon de travailler, et les conséquences qui en découlent se feront durablement sentir. Des entreprises élaborent de nouveaux modèles de travail hybrides permettant à certains employés de retourner graduellement au bureau tandis que les autres continuent de collaborer à distance. Elles reconnaissent qu’il est de plus en plus urgent de favoriser le bien‑être des employés en raison du grand changement de mentalité au sein de leurs bassins de talents. Le télétravail a offert à certains plus de flexibilité, notamment grâce à l’élimination du temps alloué au transport, mais, pour les autres, la solitude du télétravail a renforcé leur sentiment d’isolement ou a mené à un épuisement professionnel. Le défi consiste alors à concevoir des plateformes permettant à tous les employés de sentir que leur bien‑être, leur motivation, leur perfectionnement et l’acquisition de connaissances sont importants. C’est ce dont nous discuterons aujourd’hui : la croissance fulgurante du marché des plateformes d’expérience employé, d’une valeur de 300 milliards de dollars. Nous avons parmi nous deux grands leaders visionnaires avec qui nous discuterons des défis à relever et des occasions à saisir. Avant de les présenter, n’oubliez pas que les propos tenus lors des balados d’EY ne doivent pas être considérés comme des avis comptables, fiscaux ou juridiques, ni comme tout autre conseil professionnel. Les auditeurs doivent consulter leurs propres conseillers.

Directement de Seattle, je suis très heureuse de vous présenter le directeur général, Commercialisation des produits liés à Microsoft 365 et à Microsoft Viva, Microsoft, Seth Patton. Bonjour Seth. Je suis consciente que vous devez être en forte demande, alors je suis très heureuse que vous soyez avec nous aujourd’hui.

Seth Patton :  

Je vous en prie, Susannah. Merci de me recevoir. 

Susannah Streeter :  

Et de Californie, la leader de l’équipe Consultation – Technologie en matière de main‑d’œuvre moderne d’EY, Cheryl Dewar. Bonjour Cheryl. Merci beaucoup de votre présence ici. 

Cheryl Dewar :  

Tout le plaisir est pour moi. J’avais très hâte de discuter avec vous aujourd’hui. 

Susannah Streeter :  

Génial! Il y a tant de choses à dire. Je vais commencer avec Seth, puisque les conversations avec les clients sont de plus en plus axées sur le besoin urgent d’élaborer de nouveaux modèles hybrides de travail. Que pensez‑vous du fait que la vaste majorité des travailleurs (plus de 70 % dans votre sondage) ne souhaite pas retourner physiquement au bureau à temps plein? 

Seth Patton :

Effectivement. Les 18 derniers mois ont bien certainement été éprouvants pour tout le monde. Nous avons tous pris certaines habitudes, et moi le premier. Par exemple, prendre le petit déjeuner avec les enfants, éviter les heures de pointe, organiser mon travail comme bon me semble, c’est‑à‑dire en travaillant quand et où je le souhaite. Selon nos recherches, les attentes des employés ont changé définitivement, et il n’y aura pas de retour en arrière. Les employés, dans une proportion de 70 %, souhaitent des modalités de travail flexibles, et 80 % des leaders qui ont répondu au même sondage déclarent prévoir des modalités de travail flexibles. S’ils ne le font pas, il est fort probable que les employés décideront de travailler ailleurs. Nous avons remarqué que pour les employés, l’idéal serait de deux à trois jours de travail au bureau. Ils veulent donc profiter à la fois d’une collaboration en personne et de la flexibilité du télétravail. 

Susannah Streeter :  

C’est très intéressant de discuter de ce juste équilibre. Cheryl, j’aimerais vous entendre sur la question. Pensez‑vous que les choses reviendront comme elles étaient avant la pandémie de COVID‑19? Pensez‑vous que cet équilibre entre télétravail et présentiel demeurera? 

Cheryl Dewar :  

Je crois sincèrement que la pandémie de COVID‑19 a agi comme un véritable catalyseur qui a donné le coup d’envoi à une façon de travailler à laquelle les gens réfléchissaient depuis quelque temps. La pandémie a juste prouvé que c’était possible. Par exemple, dans de nombreuses entreprises avec lesquelles je travaille, certains employés ne reviendront pas en présentiel. Par ailleurs, des centres d’appels internes et externes ont mis en œuvre la technologie nécessaire à leurs activités, considérant que les employés ne reviendront pas en présentiel. Un de mes clients pour qui nous avons mis en place Teams et ServiceNow dans ses centres d’appels pour les requêtes, les appels, le clavardage et la collaboration a dit qu’il allait devenir un champion des opérations, car il allait permettre à l’entreprise d’économiser des millions pour les années à venir. Donc, si je reviens à la question, Susannah, je crois que nous ne retournerons pas en arrière. La situation a simplement prouvé qu’il est possible de s’adapter à de nouvelles façons de travailler. 

Susannah Streeter :  

Dans quelle mesure, Cheryl, pensez‑vous que la recherche de talents déterminera le milieu de travail moderne? Pensez‑vous que les entreprises devront offrir plus de flexibilité pour attirer les meilleurs candidats? 

Cheryl Dewar :  

Absolument. Sans hésitation. En fait, nous voyons qu’au pays, les gens quittent la ville pour des régions plus éloignées afin d’en avoir plus pour leur argent, car ils savent qu’ils peuvent travailler à distance. Les talents ne se trouvent pas nécessairement là où ils se trouvaient auparavant : on peut les trouver dans un autre pays ou au fin fond de l’Indiana; on ne sait jamais. Mais la bonne nouvelle est que le télétravail vous permettra d’accéder aux meilleurs talents. Il s’agit seulement de changer l’idée que vous vous faites de l’endroit où vous trouverez des personnes qualifiées. 

Susannah Streeter :  

Alors, Seth, dans quelle mesure, selon vous, les attentes des employés à l’égard de la flexibilité et du bien‑être étaient‑elles prises en compte avant la pandémie?

Seth Patton :  

 Le terme « expérience employé » et la notion que nos gens sont notre plus grand atout existent depuis un moment déjà, mais ce qui a changé, c’est qu’auparavant, c’était une priorité uniquement pour l’équipe des ressources humaines. La pandémie nous a montré que les gens sont les véritables moteurs de la réussite des entreprises. Les données et la recherche révèlent que l’investissement dans les employés et l’expérience employé a une incidence directe sur l’engagement, la rétention, la satisfaction de la clientèle et la réussite financière. Ce qui était donc par le passé la priorité des RH est maintenant un impératif pour l’équipe de direction de toute entreprise. Chaque leader d’entreprise doit réfléchir à la manière d’obtenir des résultats durables, pas seulement des gains de productivité à court terme. 

Susannah Streeter :  

De quelle manière la technologie peut‑elle enrichir l’expérience employé dans le nouveau milieu de travail hybride avec lequel nous devons tous composer? 

Seth Patton :  

Dans un milieu de travail hybride, où les gens sont à distance physiquement, se sentent isolés et doivent continuer d’accomplir le travail, la technologie est certes devenue plus importante que jamais. Nous n’avons qu’à penser aux services infonuagiques Microsoft 365. Des centaines de millions de personnes l’utilisent tous les jours, ce qui représente plus de 30 milliards de minutes de réunion. C’est le double d’il y a un an seulement. Microsoft Teams est devenue cette plateforme par défaut qui permet d’accomplir le travail dans un milieu de travail hybride. Il s’agit d’une plateforme unique, car elle regroupe le clavardage, les appels, les réunions et les activités de collaboration au sein d’une même expérience. Bien que les technologies comme Microsoft Teams nous aient aidés à nous adapter au modèle de travail hybride, nous pouvons en faire davantage pour créer une expérience employé exceptionnelle. C’est exactement ce pour quoi nous avons conçu Microsoft Viva. Avec Viva, nous nous concentrons vraiment sur l’habilitation des équipes, au‑delà de la productivité et de la collaboration. Nous voulons que les employés puissent être alignés sur les objectifs et la mission de l’entreprise, apprendre, progresser et avoir une incidence, peu importe où ils travaillent. 

Susannah Streeter :  

Absolument. C’est d’autant plus important à l’heure où de nombreuses personnes se sentent isolées. Cheryl, quels sont les autres problèmes dont nos clients vous parlent et qui doivent être traités de toute urgence?

Cheryl Dewar :  

Je crois que nous pouvons tous comprendre que pour réaliser leurs activités, les entreprises doivent se doter d’un écosystème technologique qui peut s’avérer intimidant, voire complexe. Les employés doivent composer avec une multitude de processus. Avec Viva, vous avez une plateforme tout‑en‑un qui se caractérise par l’efficacité, la collaboration et la communication, autant professionnelles que personnelles. Viva vous offre une expérience informatique plus efficace, efficiente, complète et, bien honnêtement, plus réfléchie. 

Susannah Streeter :  

Pensez‑vous, Seth, que la plateforme tout‑en‑un que nous venons de mentionner permettra de surmonter les difficultés techniques éprouvées par les entreprises utilisant des outils disparates? 

Seth Patton :  

Oui, vous savez, Cheryl vient de souligner que, de nos jours, l’expérience employé dans la plupart des entreprises peut s’avérer complexe. Au fil des ans, les entreprises se sont procuré toutes sortes de technologies numériques et de solutions de RH. Vous n’avez qu’à penser aux plateformes utilisées pour les sondages sur l’engagement, les programmes de bien‑être, les systèmes d’apprentissage et les outils de communications avec les employés. Même si l’intention au départ était bonne, le fait est que les entreprises ont acheté et déployé ces systèmes de façon fragmentée, de sorte que ces systèmes n’étaient pas en phase avec l’organisation ni avec le travail quotidien des employés. Par conséquent, on peut constater une faible utilisation, des pertes de productivité et une mauvaise expérience employé. Notre objectif avec Viva, comme l’a mentionné Cheryl, est de regrouper les différents systèmes dans une seule et même expérience intégrée, directement dans Microsoft Teams et les autres applications de la suite Office, afin que les employés aient accès aux ressources et au soutien nécessaires au sein même de leur flux de travail. 

Susannah Streeter :  

Cheryl? 

Cheryl Dewar :  

Oui, je crois que c’est exactement ce qui va se passer. Je pense que le sentiment d’être dépassé qui a été mentionné plus tôt découle de deux éléments importants. Le premier est la segmentation du travail, notamment en raison des différents systèmes et des nombreux processus à suivre. Avec la pandémie, tout le monde a un peu perdu de vue la variable temps. Pour assurer la sécurité de tous, nous avons basculé vers le télétravail sans toutefois tracer de frontières entre le début et la fin de la journée de travail. Grâce à Viva, nous pourrons réellement favoriser une expérience employé plus riche et éviter de nous sentir submergés. Il nous faudra cependant faire preuve de rigueur pour savoir quand commencer et arrêter. 

Susannah Streeter :  

Seth, pouvez‑vous me dire dans quelle mesure ces nouveaux outils peuvent nous aider à faire face aux problèmes de santé mentale des employés au quotidien? 

Seth Patton :  

C’est une très bonne question. Grâce aux recherches sur le cerveau, nous savons maintenant que les outils numériques et les réunions par vidéoconférence entraînent une augmentation de la fatigue. La bonne nouvelle, c’est qu’une pause de 10 minutes toutes les 90 minutes suffit pour maintenir la productivité et le bien‑être tout au long de la journée. Avec Microsoft Viva, les employés reçoivent des rappels de prendre des pauses pour se lever et bouger, pour participer à une séance de méditation, avec Headspace, ou effectuer des exercices de respiration. La plateforme offre également la fonctionnalité de déplacement virtuel pour assurer la transition domicile‑travail. Le déplacement virtuel avait bien une utilité. Il permettait de réserver du temps pour l’apprentissage et de mieux définir l’horaire de la journée de travail conformément aux objectifs  d’équilibre vie professionnelle‑vie privée.

Susannah Streeter :  

Je trouve très intéressant que vous ayez intégré ces fonctionnalités à la plateforme, car elles sont si importantes à l’heure actuelle, surtout lorsque je pense que certains employés n’ont jamais mis les pieds au bureau ni même rencontré leurs collègues. Dans quelle mesure êtes‑vous convaincu que vous réussirez à répondre aux besoins émotionnels des employés, mais également à garantir une productivité durable?

Seth Patton :  

Il faut se rendre compte que nous ne pouvons plus compter sur un bureau ou un campus dans lequel nous réunir, rester en contact et accroître notre capital social. Nous devons donc changer la définition de la culture d’entreprise, qui va au‑delà du lieu physique, et réfléchir à la manière dont nous réimaginerons l’expérience employé numériquement, quelle que soit l’entreprise. L’application pour les employés Viva Connections est un excellent exemple : elle permet aux employés d’établir des liens avec les leaders et leur équipe ainsi que d’accéder aux communications et aux ressources de l’entreprise. Vous pouvez la voir comme une passerelle numérique menant au campus, à l’assemblée générale, à l’aire de détente et à la machine à café, tous accessibles directement depuis Microsoft Teams. Chez Microsoft, le chef de la direction tient une assemblée générale mensuelle avec les quelque 140 000 employés du monde entier pour discuter des enjeux prioritaires et répondre aux questions, tout en tirant parti des communautés en ligne afin de mieux répondre aux besoins de tous, aussi bien avant qu’après l’assemblée. Vous n’avez donc pas à être présent en personne ou sur le campus pour prendre part à la discussion. 

Susannah Streeter :  

C’est très important, n’est‑ce pas Cheryl? Les employés n’ont plus leurs discussions informelles à la cuisine ou à la machine à café. De quelle autre manière la technologie peut‑elle être utilisée par les entreprises pour créer et entretenir le sentiment d’appartenance des employés en télétravail? 

Cheryl Dewar :  

C’est bien là un nouveau chapitre qui s’amorce pour le leadership et l’accompagnement des employés. Par conséquent, nous avons tiré parti de la technologie et des leçons apprises pendant la pandémie pour bavarder brièvement par vidéo, prendre des nouvelles, envoyer un message texte ou faire un court appel téléphonique. Une nouvelle ère s’ouvre donc, où la direction devra prendre le pouls des membres de son équipe en plus de les soutenir, les guider et les aider à se perfectionner grâce à des méthodes nouvelles et différentes. Comme nous l’avons dit au tout début, nous ne retournerons plus vraiment à nos anciennes habitudes au travail, où il était notamment possible de passer rapidement dans les cubicules des collègues pour prendre des nouvelles. Nous devons trouver un moyen d’y arriver de façon virtuelle en ces temps nouveaux. 

Susannah Streeter :  

C’était presque plus simple lorsque tout le monde était en télétravail, n’est‑ce pas? Tout le monde était sur le même pied d’égalité. Lorsque certaines personnes ne peuvent pas se rendre au bureau, mais que d’autres le peuvent, comment pouvez‑vous être inclusifs et développer un véritable modèle de travail hybride en temps réel? Il s’agit d’un défi de taille, non? 

Cheryl Dewar :  

Bien sûr, nous devrons adopter de nouvelles habitudes. Nous ne pouvons pas nous en remettre uniquement à l’un ou l’autre des modèles. Pour que le modèle de travail hybride fonctionne, je pense que nous devons créer consciemment des interactions et des dynamiques de groupe. L’expérience employé devrait être au centre de tout. Pour ce faire, il nous revient de travailler tous ensemble, et plus particulièrement avec notre équipe, que ce soit en tirant parti de Microsoft Tams, des bavardages vidéo et de rencontres entre employés. Par exemple, mon équipe et moi‑même prenons toujours autant de plaisir lors des cinq à sept virtuels avec nos clients, et nous jouons même à des jeux. Ce sont d’excellentes activités favorisant l’esprit d’équipe. Pour créer cette nouvelle façon de travailler et parvenir aux résultats escomptés, il importe de faire des efforts conscients. 

Susannah Streeter :  

C’est merveilleux que le télétravail favorise les cinq à sept! Seth, de quelle autre manière le télétravail peut‑il être inclusif pour tous les employés?

Seth Patton :  

Oui, Cheryl a souligné quelques excellents points. C’est un véritable enjeu. Au fil des discussions avec nos clients, nous avons découvert qu’il y a certaines technologies qui peuvent améliorer l’accessibilité et l’expérience pour les personnes à distance, que ce soit les caméras plus sophistiquées, un meilleur son permettant de mettre l’accent sur la personne qui parle, la traduction audio et le sous‑titrage dans le cadre des réunions ainsi que les indications non verbales comme les réactions et les émojis. Il existe des mesures qui n’impliquent pas la technologie de pointe. Nous avons notamment pris certaines initiatives concernant les réunions. L’une d’elles est de rédiger des ordres du jour et de les envoyer à l’avance à tous les participants dans la fonction de clavardage. Tous arriveront donc préparés et sauront à quoi s’attendre. Par ailleurs, nous commençons les réunions dès que la première personne entre dans la salle de réunion. Les personnes en ligne peuvent ainsi participer aux discussions informelles qui ont souvent lieu avant le début des réunions, lesquelles sont propices au maintien du capital social et à l’établissement de relations. Par la suite, tous les participants de la salle se joignent à Teams sur leur ordinateur portable pour que leurs collègues puissent voir leurs images vidéo, participer à la discussion dans la fonction de clavardage et lever la main pour parler, exactement comme leurs collègues en ligne. 

Susannah Streeter :  

C’est très intéressant. Le télétravail semble soulever également de vrais problèmes en matière de sécurité. De quelle manière les bonnes technologies peuvent‑elles aider à lutter contre les problèmes liés à la sécurité, Cheryl?

Cheryl Dewar :  

Tout le monde a fait un travail remarquable pour assurer l’accès au télétravail. Petite anecdote amusante : j’ai vu quelques clients mettre des ordinateurs de bureau dans des coffres de voiture de certains employés, pour ensuite les aider à les configurer une fois à domicile. Tout le monde a été fantastique, mais la sécurité a souvent été compromise. Au moment où nous découvrions le télétravail, la question de la sécurité, qui est d’une importance capitale, était gérée en parallèle. Du point de vue technologique, Microsoft détient un profil de sécurité remarquable avec ses licences, notamment avec son centre de conformité Microsoft 365. Nous nous sommes assurés de mettre en place un bon profil de sécurité pour les activités de télétravail et les suites d’outils de collaboration. À l’heure actuelle, nous remarquons une hausse du nombre de conversations dans le monde entier, dans les bureaux que nous visitons. Les gens doivent établir des profils de sécurité et prendre des décisions en fonction de la configuration de leurs systèmes, en particulier en ce qui concerne les équipes opérationnelles, juridiques et de cybersécurité. C’est une priorité, mais absolument réalisable, et les entreprises de partout dans le monde tentent d’y répondre.

Susannah Streeter :  

L’intelligence artificielle dont est dotée cette technologie est très puissante et suscite des préoccupations à l’égard de la protection des renseignements personnels. Seth, comment rassurez‑vous vos employés concernant la protection de leurs données?

Seth Patton :  

Vous avez raison, Susannah. L’intelligence artificielle est extrêmement efficace pour aider les employés à trouver les informations et les bonnes ressources au sein de l’entreprise et pour offrir une expérience plus personnalisée. Elle connaît vos préférences et vos habitudes de travail, vous aide à être plus productif, que ce soit pour créer un document ou donner une présentation, et vous recommande des solutions pour devenir un meilleur gestionnaire. Vous avez raison cependant qu’un tel pouvoir peut soulever des préoccupations quant à la protection des renseignements personnels. Chez Microsoft, nous sommes d’avis que la protection des renseignements personnels est un droit humain; nous en avons donc fait l’une de nos principales priorités et une promesse à nos clients. La protection des renseignements personnels est intégrée à tout ce que nous faisons. Par exemple, avec Viva, vos données personnelles ne sont vues que par vous, et sont dépersonnalisées pour votre gestionnaire et l’équipe de direction. Toutes les données sont regroupées et accessibles seulement pour les gestionnaires de plus de neuf employés. 

Susannah Streeter :  

Très intéressant. Cheryl, la « confiance » est vraiment importante dans ce nouveau contexte, n’est‑ce pas? De quelle manière pensez‑vous que l’on peut établir un équilibre et éviter que les employés ne pensent qu’on les espionne constamment?

Cheryl Dewar :  

Je crois qu’en fin de compte, pour que les employés se sentent en sécurité et en confiance où ils travaillent, nous devons nous assurer qu’ils sont au courant que des données sont recueillies, et des mesures de sécurité, prises. Ils doivent être conscients que les données recueillies seront utilisées pour améliorer leur expérience. Il faut se demander si nous collectons des données uniquement pour surveiller ce que font les employés. Ce n’est pas le cas. Nous nous intéressons aux données pour nous assurer que les employés réussissent, collaborent, sont efficaces et les tenir informés le plus possible. Pour revenir à ce que nous disions précédemment : comment dirigeons‑nous nos équipes? Comment y parvenons‑nous d’une nouvelle façon, de manière hybride? Ce sont ces renseignements et ces données qui vont nous le dire.

Susannah Streeter :  

Seth, est‑ce possible d’intégrer officiellement ces types de questions dans un système informatique pour assurer les employés que nous protégeons leurs renseignements personnels, un peu comme un garde‑fou? 

Seth Patton :  

Notre rôle est de concevoir une technologie qui permettra aux employés de se sentir plus en sécurité, que ce soit en intégrant la protection des données dans leur quotidien. Comme je l’ai mentionné plus tôt, la protection des renseignements personnels est un droit humain, et les employés doivent savoir que nous souhaitons leur fournir des informations éclairées qui les aideront à accroître leur productivité et leur bien‑être. Nous ne permettrons toutefois pas aux clients d’utiliser les données pour espionner leurs employés. Les employés peuvent choisir de consulter leurs données, non visibles par les gestionnaires, et prendre des mesures pour améliorer leur productivité et leur bien‑être. Je veux simplement que les employés aient une vue d’ensemble.

Susannah Streeter :  

Cheryl, alors que nous évaluons le milieu de travail moderne qui est en cours d’élaboration, sommes‑nous sur le point de passer d’une structure organisationnelle hiérarchique traditionnelle à une structure horizontale, et quelles sont les possibilités qu’offre celle‑ci? 

Cheryl Dewar : 

Je suis tout à fait pour! Oui, la structure hiérarchique est devenue, avouons‑le franchement, inefficace. À l’heure actuelle, existe‑t‑il des guides? Des mentors? Existe‑t‑il des cheminements de carrière ouvrant des voies différentes? Absolument! Y a‑t‑il nécessairement un ordre hiérarchique effectif? Ce n’est plus vraiment le cas. Je constate que les entreprises adoptent de plus en plus une structure organisationnelle horizontale dans tous les secteurs. L’efficacité du travail ou l’atteinte de résultats ne reposent plus que sur la technologie, mais également sur le processus mis en œuvre et une vision partagée. À mon avis, la structure organisationnelle de l’avenir est sans nul doute horizontale. 

Susannah Streeter :  

C’est intéressant de voir comment tout cela se développe. Pensez‑vous que les dirigeants devront s’engager dans des domaines avec lesquels ils n’avaient peut‑être pas à composer auparavant? Et cela peut rapidement devenir très complexe. Quel est le meilleur point de départ? 

Seth Patton :  

Oui, vous avez raison. C’est nouveau pour nous tous. Nous n’avons pas toutes les réponses. Je vous dirais de vraiment adopter une approche et un état d’esprit axés sur l’apprentissage et la croissance et d’essayer de nouvelles choses, puis de faire preuve de souplesse pour vous adapter à de nouvelles tendances et à de meilleures pratiques. Je suis complètement d’accord avec Cheryl, à savoir que la définition de l’entreprise telle que nous la connaissons évolue. De plus en plus de personnes changent d’employeur au fil de leur carrière, ce qui crée une dynamique organisationnelle de va‑et‑vient. L’intégration et le perfectionnement des employés qui travaillent sur différents projets selon leurs compétences, notamment au sein de l’entreprise ou chez des fournisseurs et des consultants, changent réellement la façon dont nous dirigeons et nous nous organisons pour obtenir de bons résultats d’affaires. Par exemple, chez Microsoft, puisque nous avons entamé la transition vers un retour au bureau, nous avons conçu notre propre modèle de milieu de travail hybride. Les clients nous demandent souvent nos meilleures pratiques, alors nous avons créé notre guide de la flexibilité pour un environnement de travail hybride, qui était, à l’origine, destiné à nos propres dirigeants et employés. Nous avons deux versions : l’une pour les leaders et l’autre pour les employés, et nous avons maintenant publié le guide pour que les autres entreprises puissent en tirer parti. Je sais même que certains de nos clients l’ont adapté en fonction des besoins de leur propre entreprise. Je tenais donc simplement à le citer comme ressource, et si les gens sont intéressés, ils peuvent le consulter sur le site WorkLab de Microsoft.

Susannah Streeter :  

C’est très intéressant de savoir qu’il existe des guides et des informations accessibles au grand public. Cheryl, ces changements peuvent sembler intimidants pour les leaders, non? De quelle manière les entreprises doivent‑elles donner le coup d’envoi à ce processus de changement? Quels autres conseils pouvez‑vous nous donner sur votre expérience en la matière? 

Cheryl Dewar :  

J’ai exploré, non seulement à titre personnel, mais aussi avec des clients, le nouveau modèle de travail et tenté de comprendre son incidence. Il faut l’analyser pour chaque fonction, puisque la nouvelle méthode de travail des ressources humaines diffère de celle requise pour la clôture financière d’un trimestre. Tout change. Il ne s’agit pas simplement de prendre les employés par la main et leur montrer le nouveau mode de travail, automatisé ou non, mais d’amener les dirigeants à se demander en quoi consiste cette réorganisation et quels sont les résultats escomptés. À vrai dire, il vaut mieux ralentir pour mieux prendre son élan, prendre un peu de recul et examiner ce que cela signifie. sur le plan des comportements et de l’équipe? Il faut commencer ensuite à mettre en œuvre les changements. L’analyse ascendante de certaines organisations, ou un examen plus rapproché, révélera invariablement des lacunes. À mon avis, ralentir permet d’accélérer par la suite. Il s’agit là de la façon de travailler la plus efficace.

Susannah Streeter :  

Nous avons commencé le balado en mentionnant que la révolution du milieu de travail qui est en cours est aussi importante que le passage au télétravail de l’an dernier attribuable à la pandémie. Pensez‑vous que les solutions système que vous proposez changent la donne?

Cheryl Dewar :  

Je crois que oui. Dans le cadre du partenariat, nous avons beaucoup investi dans l’automatisation, les données et l’intelligence artificielle pour façonner notre manière de travailler. Ces solutions représentent une véritable source d’inspiration et un catalyseur pour le mode de travail de demain. Sont‑elles parfaites? Non. Cesserons‑nous d’innover? Non. Au cours de la dernière année, nous avons su tirer parti de différentes solutions pour remplacer d’anciennes façons de faire et en créer de nouvelles, car nous n’étions plus dans le même lieu physique, et celles‑ci ont véritablement changé notre façon de travailler. Nous n’avons qu’à penser à la clôture financière d’un trimestre. Il y a de cela tout juste un an, on envoyait un document Excel par courriel que l’on signait ensuite sur papier. Et maintenant, le processus est complètement automatisé. C’est très fascinant et inspirant de voir les nouvelles façons de travailler auxquelles nous n’aurions pas nécessairement pensé. 

Susannah Streeter :  

Comme vous le dites, nous faisons évoluer constamment les modes de travail et nous arrivons à la fin d’une époque. Vous vous situez tous les deux à l’avant‑garde du changement, autant technologique que comportemental. Pour en venir à ma dernière question, j’aimerais vous demander de quelle manière, selon vous, le monde évoluera au cours des cinq à dix prochaines années. Seth, pouvez‑vous regarder dans votre boule de cristal?

Seth Patton :  

Bien sûr, Susannah. C’est une très longue période, et qui sait exactement à quoi ressemblera l’avenir? Je pense qu’il existe des thèmes importants. L’un d’eux est de toujours accorder la priorité aux gens, car c’est grâce à l’ingéniosité humaine qu’une entreprise se démarque de ses concurrents. À ce propos, nous parlons énormément de l’intelligence artificielle, laquelle peut s’avérer essentielle pour aider les gens à réaliser leur plein potentiel. Je suis convaincu qu’au lieu de remplacer les emplois, l’intelligence artificielle permettra à tous de tirer profit de la prochaine génération d’emplois, en plus de s’y sentir inclus. Les compétences numériques et l’apprentissage social feront en sorte que les organisations changeront leurs stratégies de recrutement, de formation et de fidélisation des employés. Cela, comme je l’ai déjà dit, pourrait modifier la manière dont les organisations se définissent, compte tenu de la composition plus fluide des employés, sous‑traitants et fournisseurs qui vont et viennent selon les compétences nécessaires à un moment donné. La fluidité, c’est intéressant.

Susannah Streeter :  

Merci! Cheryl, comment voyez‑vous l’évolution du milieu de travail? 

Susannah, je suis d’accord avec les prédictions de Seth. À mon avis, ce marché est véritablement celui des employés, ce qu’il n’a jamais vraiment été par le passé, mais maintenant, c’est le cas. L’expérience et la liberté de choix des employés deviendront les thèmes principaux. Avant, les entreprises dirigeaient et dictaient leurs façons de faire. Voilà où vous travaillez, voilà ce que vous allez faire, voilà ce que vous allez avoir et voilà où vous allez vivre. À l’heure actuelle, ce n’est plus vrai. Les employés peuvent habiter au beau milieu du Dakota du Nord ou à Leeds, s’ils le souhaitent. Ils peuvent résider n’importe où et travailler où et quand ils le veulent. D’après moi, la liberté de choix donne aux employés la possibilité d’élargir leurs choix de carrière et leurs modèles professionnels. Elle leur permet de vraiment faire et devenir ce qu’ils veulent. Je crois donc que l’avenir passe par les employés, et j’ai hâte de le voir, de l’encourager et d’aider à le bâtir.

Cheryl Dewar dirige l’équipe Consultation – Technologie en matière de main‑d’œuvre moderne d’EY. Merci et je veux également remercier Seth Patton, directeur général, Commercialisation des produits liés à Microsoft 365 et à Microsoft Viva, Microsoft J’ai été très heureuse de discuter avec vous tous les deux dans le cadre de ce balado sur le continuum espace‑temps et la transition du milieu de travail vers un nouveau modèle de travail hybride.

Cheryl Dewar :  

Merci beaucoup. 

Seth Patton :  

Merci Susannah. Merci pour l’invitation.

Susannah Streeter :

Pour plus d’information, veuillez visiter le site ey.com/microsoft. Mise en garde juridique. Les points de vue de tiers figurant dans le présent balado ne correspondent pas nécessairement à ceux de l’organisation mondiale EY ou de ses sociétés membres. Ces points de vue doivent par ailleurs être considérés en tenant compte du moment où ils ont été exprimés. Je m’appelle Susannah Streeter et j’espère vous compter parmi nous de nouveau pour la prochaine édition du balado Tech Directions d’EY et de Microsoft. EY et Microsoft : Votre monde numérique devenu réalité.