Retour à la page d’accueil Femmes leaders dans le secteur minier

Regardez Effie Simanikas, dirigeante et administratrice de société minière en Amérique du Nord et lauréate du prix Top 100 des Canadiennes les plus influentes, décrire la façon dont la persévérance dans l’adversité l’a aidée à se tailler une carrière de choix dans le secteur minier.

La série vidéo Femmes leaders dans le secteur minier présente des modèles féminins qui, en partageant leur parcours professionnel et les leçons apprises, visent à inspirer et à faire progresser les femmes leaders de demain dans le secteur.

Effie Simanikas, dirigeante et administratrice de société minière en Amérique du Nord et lauréate du prix Top 100 des Canadiennes les plus influentes

Olga Makoyeva : Bienvenue à Femmes leaders dans le secteur minier. Je m’appelle Olga Makoyeva et je travaille au Centre d’excellence du secteur des mines et métaux d’EY. Effie, bienvenue! Merci de parler avec nous aujourd’hui.

Effie Simanikas : Olga, merci beaucoup. Je suis ravie d’être des vôtres. Je regarde la série depuis le début. J’admire les gens que vous avez reçus, et je suis très reconnaissante de faire partie de ce groupe.

Olga Makoyeva : Plongeons dans le vif du sujet. Vous avez eu une carrière impressionnante, comment est‑ce arrivé? Racontez votre histoire.

Effie Simanikas : Bien, je ne sais pas si je remonte trop loin, mais essentiellement, je suis la benjamine – j’ai une sœur aînée – de parents qui ont immigré de Grèce au Canada, fin années 1950, début années 1960. Ils se sont rencontrés au Canada. Je remonte aussi loin parce que ça m’a construite. Je suis Canadienne de première génération, née et élevée à Toronto, où j’ai passé presque toute ma vie jusqu’à tout récemment. J’ai grandi avec des parents dans un milieu très aimant. Ils ont donné beaucoup de confiance à ma sœur et à moi.

C’est le contexte qui a façonné la personne que je suis. Ils avaient l’éducation très à cœur. J’ignorais même que l’éducation ou l’université était une option. Je croyais que c’était dans l’ordre des choses.

Ils répétaient souvent « Étudie, fais carrière, et après tu pourras te marier, avoir des enfants, faire ce que tu voudras ». Ça m’a passablement forgée. Je crois que j’ai toujours aimé la finance, la comptabilité et l’économie. Dans tous leurs aspects. Après l’université, j’ai commencé chez KPMG.

J’y ai passé quatre ans et c’était formidable. Mais je savais que je ne voulais pas du parcours d’associée. À l’époque, il n’y avait pas beaucoup d’autres parcours possibles. Je crois que vous m’entendrez souvent répéter « Essayez quelque chose, voyez où ça vous mène ». Et cela vous indique où aller.

Ça s’inscrit dans la continuité de ce que j’ai aimé dans mes expériences passées, dans ma vie, au travail ou ailleurs. Ou pas aimé. Donc, ce qui oriente la prochaine étape.

En rétrospective, jamais je n’aurais pu planifier une telle carrière. Quatre années en RH, des années en exploitation, travailler en Australie, travailler au Royaume‑Uni, puis habiter aux États‑Unis. Rien de tout ça n’était prévu. Vraiment rien.

Mais voilà. Vous amorcez quelque chose pour voir où ça mène. Et c’est comme ça que s’est déroulée l’histoire.

Olga Makoyeva : Oh! c’est impressionnant. Il faut une personne très courageuse et audacieuse pour changer de pays, d’entreprise et de secteur. Quels facteurs vous ont indiqué que faisiez les bons choix?

Effie Simanikas : Bonne question! Lorsque j’intègre une entreprise ou entame un projet, quel qu’il soit, à titre personnel ou professionnel, la première question est – je crois que c’est aussi un bon conseil pour sa carrière – « Puis‑je y ajouter de la valeur d’une certaine manière? » Puis‑je répondre à au moins 50 % des attentes? Si c’est possible au jour un, je peux y contribuer. Ensuite, je pose une autre question : « Vais‑je en apprendre quelque chose? Ou ai‑je déjà atteint la pleine capacité intellectuelle de ce poste? » Ce sont donc les critères généraux que j’applique pour toute nouvelle avenue.

Ensuite, vous le vivez, vous le ressentez et vous vivez dans le moment, et chaque réussite est un apprentissage, comme l’est chaque échec. Cette expérience vous façonne. Je pense que c’est une bonne vue d’ensemble.

J’ajouterais aussi qu’il faut dire oui aussi souvent que possible aux possibilités. Quand on m’a demandé de participer à un programme de gestion général et de déménager au Royaume‑Uni, j’ai dit oui, absolument. Avais‑je peur? Oui. 

Voilà un autre aspect. C’est impossible de ne pas avoir peur. Je ne vis pas sans peur. J’apprends simplement à vivre avec elle. Il faut continuer à avancer.

Olga Makoyeva : J’aime ça. Je dis toujours que ce sont les situations difficiles qui vous forgent et vous donnent force, résilience et audace. Quelles sont celles qui ont fait de vous la personne que vous êtes aujourd’hui et établi certains principes sur lesquels vous avez fondé votre carrière et qui vous ont menée jusqu’ici?

Effie Simanikas : Il n’y a pas d’événements précis, mais l’idée générale des obstacles qui m’ont le plus marquée concerne les moments où je me trouvais à une étape d’apprentissage ou de croissance, ou à des moments d’incertitude personnelle où les autres autour de moi doutaient aussi – y arrivera‑t‑elle? Réussira‑t‑elle? On me remettait en question. Quand je touchais aux politiques, des gens voulaient accaparer mon domaine ou faire tout autre chose.

Ces situations me touchent parce que je suis généralement une femme de relations. Je préfère un scénario où les parties prospèrent et collaborent plutôt que de rivaliser.

Quand je suis dans une situation où je doute, ou quand les partenariats ou les relations fonctionnent mal, c’est ce qui me perturbe le plus. Ça mine ma confiance en moi. Attendez un peu. Ont‑ils raison? Puis‑je y arriver, ai‑je fait une erreur ou ai‑je fait la bonne chose? Quand vous commencez à vous remettre en question et que la peur grandit, votre confiance diminue. Je ne crois pas avoir de bonne réponse pour traverser ce genre d’épreuve. Un autre conseil important qu’on m’a donné et qui m’a aidé dans ma carrière est d’être tenace. Ne pas abandonner, jamais.

Lorsque je suis dans le doute, que j’ai une dure journée, je mets tout ça de côté, je vais au travail, je reste dans la partie, même si je n’ai pas de réponse à ce moment, que je ne sais pas trop comment procéder et que je ne suis pas au mieux. Ce n’est pas mon meilleur jour, mais j’y retourne. Je fonce. J’y retourne le lendemain, fraîche, l’œil clair, cheveux au vent.

Je suis là. On gagne ou on perd, peu importe. N’abandonnez pas, parce que rester dans la partie renforcera votre confiance. Persévérez, faites des erreurs – nous apprenons de nos erreurs – et vous aurez des réussites aussi.

Olga Makoyeva : Je suis sûre que vous avez travaillé avec des gens formidables qui vous ont influencée : y en a‑t‑il quelques‑uns dans votre carrière que vous considérez comme de véritables inspirations, qui vous ont guidée?

Effie Simanikas : Oui. D’abord, je dirais que tous ceux pour qui j’ai travaillé m’ont façonnée d’une manière ou d’une autre. J’entends par là qu’ils m’ont inspirée à suivre leur exemple le plus possible ou à ne pas le faire du tout. Je dirais que certains de mes apprentissages marquants sont venus d’un individu en particulier que j’ai détesté. J’ai plus appris de cette personne que j’ai appris, je crois, dans l’ensemble de ma carrière avant notre rencontre.

Ça a été toute une leçon. Parfois, tel moment marquant ou telle personne marquante m’a appris à donner la chance au coureur, pas parce que je pourrais finir par m’y attacher, pas parce que je pourrais finir par vouloir travailler avec lui, mais parce que je peux encore apprendre de lui.

J’ai tant appris de cette personne que j’ai découvert que dans chacune des relations suivantes, le fait d’aimer la personne ou non n’importait pas. Par la suite, j’ai choisi de laisser la personne être elle‑même et de voir si ce qu’elle entreprenait portait des fruits. Si c’était le cas et qu’elle n’avait pas adopté mon approche, c’était une belle leçon. Et si elle échouait? En cas d’échec, comment s’en est‑elle relevée? Je crois que l’observation d’autrui m’a aidée à avancer, et m’a tellement inspirée. Bien sûr, c’est facile de me souvenir des gens qui sont impressionnants. Ils continuent à m’inspirer. Je reste en contact avec eux. Ils sont d’excellents mentors. Mais je me souviens également du petit nombre de ceux avec qui je n’ai pas gardé contact.

Ça n’a peut‑être pas cliqué entre nous, mais j’ai beaucoup appris d’eux. Je pense que c’est un point important.

J’ai été la mentore de plusieurs femmes. Une des choses que j’essaie de leur transmettre est que les relations sont d’importance suprême. Vous avez besoin de gens dans votre vie et votre carrière, de relations avec vos pairs, de relations avec votre personnel, de relations avec votre patron. Vous avez aussi besoin de coachs. Et de mentors, qui ne sont pas des coachs, et besoin de champions dans l’organisation également. Alors, vous savez, qui vous inspire? Tout le monde. Mon personnel m’inspire, mes pairs m’inspirent, mon patron m’inspire et j’ai un coach qui croit en moi. J’ai un mentor qui m’inspire, de qui j’apprends et que j’écoute.

J’ai aussi des champions dans l’organisation, des gens que j’inspire, des gens qui croient en moi, qui sont prêts à me défendre et à me soutenir en interne dans une entreprise. Je crois que tout cela contribue à l’inspiration. Ce qui est bien dans ce modèle, c’est que lorsque certaines relations battent de l’aile ou s’affaiblissent à un certain point de votre vie, vous pouvez vous fier aux autres. Si pour une raison ou une autre vous ne vous entendez pas avec vos pairs, renforcez la relation avec votre patron, renforcez la relation avec votre personnel et toutes les autres pendant que vous réparez la relation avec vos pairs.

Olga Makoyeva : Je comprends tout à fait parce que les choses qui ont vraiment façonné la personne que je suis et certaines de mes plus grandes leçons proviennent certainement de quelques‑unes des relations les plus difficiles et complexes que j’ai rencontrées.

J’aimerais aborder maintenant le secteur des mines et parler des défis que les femmes doivent relever dans le secteur. Même si je vois de plus en plus de femmes s’y tailler une place, quels sont certains des enjeux que vous observez ou avez observés dans votre carrière?

Effie Simanikas : Quelle bonne question.  Dans le milieu des mines, même si les chiffres ont augmenté, la parité n’est pas atteinte. C’est intéressant, quand on regarde les chiffres, on ne voit pas toujours à quel échelon sont les femmes. Occupent‑elles des postes subalternes ou de cadres? Tout commence au sommet. On doit constituer une équipe de direction aussi diversifiée que possible.

Une diversité de pensée, de genre, dans plusieurs aspects. Les échelons suivants, comme celui de vice-président, de directeur ou de chef d’équipe senior, doivent être composés d’effectifs tout aussi diversifiés. Je crois que la difficulté concerne certains points. D’abord, le nombre de femmes attirées par le secteur. Le fait que certaines femmes poursuivent leur carrière alors que d’autres font une pause professionnelle et que d’autres encore quittent l’entreprise pose un problème particulier. Certaines femmes à un moment donné peuvent mettre un terme à leur carrière pour différentes raisons. Par conséquent, les chiffres eux‑mêmes diminuent un peu. Ensuite, il s’agit d’offrir des possibilités à celles qui restent dans la partie.

Les entreprises, plutôt que d’utiliser les prétextes qu’il n’y a pas autant de diplômés des écoles minières ou d’autres lieux où recruter et qu’il n’y a pas assez de personnes demeurant dans le secteur, peuvent aussi créer un espace pour les gens qui restent dans la partie.

Vous pouvez aussi établir des conditions plus attrayantes pour que les femmes des programmes universitaires et d’ingénierie envisagent l’exploitation minière comme profession potentielle. C’est une profession formidable. Elle a beaucoup à offrir quant aux rôles qu’on peut y jouer, que vous soyez sur le terrain ou qu’il s’agisse d’ingénierie, de planification à long terme, de planification à court terme ou du rôle que l’IA jouera demain dans l’ensemble du secteur.

Ce sont des secteurs capitalistiques. Savez‑vous mobiliser des capitaux? Savez‑vous parler aux actionnaires? Êtes‑vous à même de comprendre le volet technique et de le vulgariser auprès d’investisseurs non techniques? L’avenir vous appartient.

Je crois que les entreprises peuvent en faire plus pour afficher que nous embauchons des personnes à haut potentiel – femmes et hommes – et offrons des possibilités de dépassement.

Ils ne doivent pas forcément être qualifiés pour ce faire. Et s’ils étaient qualifiés à 25 % pour le poste? J’ai déjà parlé de mes critères. Si je suis qualifiée à au moins 50 %, je fonce. Mais je me suis déjà lancée quand j’étais qualifiée à 25 %.

Nous pourrions offrir des occasions aux gens de signaler leur intérêt, leur motivation et leurs bonnes idées. Nous devons les valoriser et leur donner l’occasion de briller et de diriger en les soutenant au cours du processus.

Outillons‑les, formons‑les. Je crois que c’est un bon moment pour les femmes de se joindre au secteur. En même temps, les entreprises se cantonnent aux normes; il est bon de prendre de la hauteur et de favoriser un peu plus l’innovation dans l’expansion, la promotion et le renforcement de la main‑d’œuvre.

Olga Makoyeva : Je lisais une étude qui indiquait que lorsqu’il y a une offre d’emploi, par exemple, et qu’une femme est, disons, qualifiée à 75 %, elle n’est pas tentée de postuler ou de parler à qui que ce soit, car elle croit ne pas être qualifiée, alors qu’un pair masculin qualifié, par exemple, à 25 % seulement pour l’emploi postulerait volontiers. Quel conseil donneriez‑vous aux femmes dans cette situation? Pourquoi, selon vous, avons‑nous cette peur ou cette insécurité en nous?

Effie Simanikas : Cet article est en plein dans le mille et c’est un sujet de conversation constant. Je ne parlerai pas au nom de toutes les femmes, mais en règle générale, nous sommes très sévères à notre propre endroit.

Nous voulons que tout soit parfait. Ou presque parfait. Nous devons être surqualifiées. Nous sommes souvent notre propre bourreau. Nous voulons que les astres s’alignent avant de prendre une décision. C’est difficile à dire parce que je ne l’ai absolument pas fait quand j’étais jeune. Mais je crois que si vous êtes à l’aise d’essayer si vous êtes qualifiée à 25 % – je ne veux pas dire de donner seulement 25 % de vous‑même – mais si vous êtes qualifiée à 25 % ou 50 % ou en partie, et si vous savez apprendre, vous vous en sortirez très bien.

Particulièrement si vous possédez déjà comme atouts de travailler dur et de chercher l’excellence, tout ira bien. Vous y arriverez. Je pense qu’il faudrait que les femmes elles-mêmes essaient de sortir de leur zone de confort où tout doit être parfait et où elles doivent être extrêmement qualifiées avant d’essayer quelque chose.

Ça revient à la nécessité d’être présente. Si vous ne postulez pas, nous ne pouvez pas décrocher l’emploi. Vous savez, c’est comme pour tout, vous devez vous présenter. De plus, je dirais des femmes que nous sommes souvent dans l’analyse. Nous supposons : « Et si j’avais cet emploi? Et si ceci? Et si cela? » Ce n’est pas une décision que vous devez prendre aujourd’hui. La seule décision à prendre est de postuler. Foncez. Quand on vous offrira le poste, vous pourrez décider de l’accepter ou non.

Olga Makoyeva : Maintenant, j’aimerais parler un peu d’innovation dans le secteur des mines, Effie. Selon vous, comment le secteur peut‑il devenir plus novateur au cœur de la transition énergétique que nous traversons? Il y a ces exigences ESG de différentes organisations que les investisseurs surveillent. Comment innover dans un monde aussi complexe?

Effie Simanikas : Je crois qu’il y a certains facteurs en jeu qui nous rendront plus novateurs.

Tout récemment, dans les dernières années, on a vu des sociétés minières s’associer à des fabricants d’équipements d’origine. Soudain, les fabricants se tournent vers les minières pour obtenir une chaîne d’approvisionnement sûre.

Mais ils nous voient comme des fabricants alors que nous sommes des sociétés minières et pensons comme des sociétés minières : ils exigent de meilleures marges, de meilleures dates de livraison, la satisfaction accrue de la demande, une courbe de la demande ascendante, tout d’abord au pays, avec des débouchés à l’étranger.

Et l’utilisation des technologies est incontournable. Mais une utilisation technologique intelligente. Par exemple, peut‑on faire de la planification à long terme ou de la planification à court terme, ou prendre des flux en temps réel et utiliser l’IA pour prendre des décisions plus rapides ou plus efficaces plutôt que d’avoir nécessairement de grandes équipes d’ingénierie? Peut‑on utiliser de l’équipement plus automatisé? Peut‑on s’en servir à des fins d’expansion?

Selon moi, nous n’avons pas le choix. Je pense que les sociétés minières qui n’adoptent pas la technologie à un certain moment verront leurs cerveaux quitter le navire et pourront continuer de profiter de leurs actifs pour un certain temps. Mais je crois que celles qui adoptent la technologie et la diversité et vont de l’avant s’en sortiront mieux.

Olga Makoyeva : En ce qui concerne les femmes dans le monde de l’innovation minière, comment peuvent‑elles jouer un rôle vital dans tout ça, dans tous ces changements et revirements importants qui ont lieu dans le secteur?

Effie Simanikas : Tout commence dans les collèges et les universités. Nous y promouvons de plus en plus le secteur minier et c’est certainement nécessaire. Nous mettons aussi de l’avant le volet IA et technologie et ça attire les gens.

Quand vous êtes au collège ou à l’université et que vous cherchez votre premier emploi, vous allez là où vous pourrez apprendre et grandir. Et souvent les jeunes veulent des marques de renom. Ils veulent travailler dans une entreprise où tout le monde veut travailler. Toutefois, une société minière qui veut attirer des gens n’est généralement pas une marque de renom.

Il faut donc attirer les gens différemment. Vous devez leur donner quelque chose d’autre, peut‑être en vous associant à une entité en aval. Ils savent ce qu’est un véhicule électrique et comprennent qu’ils contribuent désormais à un objet qu’ils vont conduire. Ou vouloir acheter, ou que leurs amis vont conduire et voudront acheter. Ou encore en offrant l’IA. Ou si ce n’est pas l’IA, c’est une autre technologie.

Je dirais certainement que, dans les collèges et les universités, il faut amener les gens vers l’ingénierie, vers des programmes, la finance et autres, puis valoriser le secteur et souligner l’évolution du secteur, les partenariats sectoriels avec des entités en aval et l’adoption des technologies dans le secteur, attirant ainsi les gens. Je crois que c’est de cette façon qu’on attire les femmes dans ces domaines.

D’un autre côté, il faut comprendre le secteur minier. Il n’y a rien qui ne provienne pas d’une mine. Il faut s’en rendre compte. Mine est un mot trop sali. Parfois, les sociétés minières ont acquis l’adjectif ou l’aspect sale en raison de l’histoire des mines. Mais en exploitant durablement, en exploitant écologiquement, nous devrions pouvoir attirer plus de gens et comprendre comment vivre sur la planète, la partager et utiliser ses ressources de manière durable.

Olga Makoyeva : C’est ce qui m’amène à ma dernière question. À quoi ressemble l’avenir pour les femmes qui entrent dans le secteur minier? Selon vous, dans 10 ans, dans 20 ans, à quoi ressemblera‑t‑il? Qu’est‑ce qui changera quand les femmes seront plus prédominantes dans le secteur? Comment voyez‑vous les choses?

Effie Simanikas : Je vais vous dire ce que j’espère voir arriver. J’espère voir plus de femmes dans le secteur. Je pense que les femmes sont généralement bonnes en relations, comme les hommes. Mais je pense que les femmes ajoutent quelque chose de différent dans leur façon de collaborer. Par conséquent, j’aimerais voir plus de femmes collaborer avec leurs collègues masculins, plus de diversité féminine, plus de diversité masculine dans le secteur.

C’est ce que j’espère. J’espère qu’il y aura une main‑d’œuvre diversifiée qui s’unira, qui collaborera pour découvrir comment maximiser une ressource, comment l’extraire efficacement, de la façon la plus écologique possible, et comment la traiter, la transformer et créer un produit utile pour la société en laissant une empreinte écologique aussi petite que possible.

Est‑ce que je pense que les femmes ont la réflexion, l’esprit d’innovation et la capacité nécessaires pour contribuer au dialogue? Absolument. J’espère vraiment que les femmes regardent le secteur et se disent : « Je peux le changer sans le transformer complètement. » Il n’est pas nécessaire de le transformer complètement, mais il peut évoluer.

Dans cette évolution, les femmes peuvent jouer un rôle capital. J’espère vraiment que c’est l’avenir des mines, où nous savons ce que nous devons extraire : nous devons extraire des ressources, mais nous pouvons mieux le faire.

Olga Makoyeva : Effie, vous m’avez convaincue à nouveau, et je sens que j’ai fait les bons choix. Je crois que quiconque regarde l’épisode se sentira inspiré à au moins faire preuve de plus de curiosité pour le secteur minier, si ce n’est déjà fait.

Effie Simanikas : Il ne leur reste qu’à postuler. Lancez‑vous.

Olga Makoyeva : Wow, Effie, quelle rencontre inspirante! Vous avez discuté de tant de choses qui correspondent à ma propre expérience professionnelle, et je suis sûre qu’elles toucheront notre public également. Encore une fois, je veux vous remercier d’avoir été des nôtres aujourd’hui.

Effie Simanikas : Merci beaucoup, Olga. Le plaisir est partagé.

Olga Makoyeva : À bientôt, Effie.

Effie Simanikas : Merci, au revoir.

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